Le port du voile, à l’occasion des examens nationaux, fait polémique. Dans certains établissements scolaires, des filles sont contraintes d’ôter leur voile pour passer les épreuves.
Pour éclairer l’opinion sur la question, nous avons approché le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Mory Sangaré. D’après le texte de loi en vigueur concernant les règlements généraux des examens, signés depuis 1997, l’article 32 dispose : « les candidats doivent être en tenue scolaire réglementaire et justifier de leur identité au moyen d’une carte d’identité en cours de validité, qui est vérifiée par les surveillants avant le début de chaque épreuve ».
Une disposition selon laquelle, les candidates voilées ne seraient pas conformes aux règlements des examens, selon le ministre Mory Sangaré.
A l’en croire, l’interprétation des textes de lois fait défaut: « Dans la société guinéenne, tout le monde est spécialiste de l’éducation. Chacun connait un peu l’éducation et se plait à prendre la parole et dire tout ce qu’on ne veut même pas entendre », a regretté le ministre Sangaré.
A propos du voile, il dira : « Nous, nous voulons certifier des élèves bien identifiés et qui ont respecté le règlement. Tous ceux qui ne veulent pas respecter le règlement sont des gens auxquels on ne peut pas donner les certificats. Et nous, on applique cet article comme c’est écrit. Lorsqu’on est enseignant et qu’on gère le système éducatif, vous n’êtes pas imam, ni prêtre, ni religieux. Ce qui est dit dans le règlement, c’est ce qu’il faut lire. On a juste dit : ‘’tenue scolaire règlementaire’’, et là, il n’y a pas de question de voile, ni de casquette, encore moins de lunettes », a-t-il soutenu.
SOW Telico
