C’est un ouf de soulagement pour le Directeur Général de l’Institut Supérieur des Mines et Géologie de Boké (ISMGB), après la tenue du premier colloque international en mines et société (CIMS), du 20 au 22 mai 2022, à l’hôtel Rio Nunez. Sous le thème central : « exploitation minière et développement durable », un enjeu majeur pour une Afrique émergente, des Enseignants Chercheurs d’une dizaine de pays de la sous-région et du monde, ont pris part à cette rencontre.
Dans un entretien qu’il nous a accordé, Dr Douda KEITA, dont l’engagement pour la transformation de l’Institut en centre d’excellence, n’est plus à démontrer, parle d’un pari gagné. Tout en saluant les efforts fournis par les autorités, il les appelle à investir beaucoup plus sur l’Institut Supérieur des Mines et Géologies de Boké.
Ci-dessous un extrait de cet entretien…
«Franchement, c’est un pari gagné. Notre objectif c’était de commencer, ensuite mesurer la qualité de ce que nous allons mettre devant les gens. Nous avons regroupé des intellectuels sur le plan national et international sur les mines en Afrique et en République de Guinée. Nous sommes les plus gros détenteurs des ressources. Je suis
très fier d’avoir organisé ce premier colloque international sur les mines et développement durable en République de Guinée.
On a déjà une décision. Celle de nous mettre à l’international avec la
mondialisation. Nous sommes sur la voie d’aller vers l’excellence à travers un partenariat institutionnel international. Donc nous avons intégré des groupes d’universités, l’association des universités africaines et les grandes institutions internationales dans le secteur de l’éducation qui sont en réseau avec nous. Vous savez nous avons
intégré le réseau mines et société qui est en train de renforcer les
capacités des chercheurs de l’institut pour être à la hauteur de l’ambition qu’a aujourd’hui notre gouvernement sur notre institution pour la gestion des ressources minières.
Notre institution doit être à la hauteur pour mériter le titre de réfèrent académique dans le domaine des mines. C’est pour cette raison toutes les nations qui se sont présentées sont des partenaires sûrs avec nous dans le domaine de l’enseignement et de la recherche. Donc même les représentations que nous n’avons pas aujourd’hui en matière de laboratoire, nous avons toute la capacité aujourd’hui de faire ces analyses-là, à travers nos partenaires qui sont non seulement en Afrique, mais aussi dans le reste du monde.
Au vu du résultat que nous avons obtenu de cet évènement, je crois que
les enseignants sont galvanisés, je crois qu’ils sont fiers d’eux pour
avoir organisé quelque chose dont le résultat était presque pas connu.
Mais nous nous sommes associés main dans la main, nous avons forcé la main à d’autres qui ne croyaient pas pour qu’ils puissent adhérer.
Au jour d’aujourd’hui, mon message c’est de leur dire de redorer le
blason, pour que notre institution puisse désormais être un centre
d’excellence dans le domaine des mines. Seul le travail peut payer.
Une fois que nous prenons le sérieux dans ce que nous savons, nous en
devenons maîtres.
Auprès de l’Etat, nous avons une seule doléance que nous leur
demandons, c’est de nous faire confiance dans le domaine de la recherche, de l’enseignement et nous accompagner dans les décisions
que nous avons aujourd’hui. Tous les projets que nous avons
aujourd’hui, ce sont des décisions certes qui ont beaucoup de défis,
mais qui aboutiront à un intérêt national que nous avons tant cherché
pour valoriser les potentiels énormes de la Guinée.
En matière de mines et géologie, il est important pour l’Etat d’investir à l’ISMGB, seul garant de l’organisation du suivi et du contrôle de toute la gabegie qui peut se passer entre les multinationales et le pays. Dans ce cadre-là, tous les pays, toutes les nations qui se sont développés ont investi dans leurs institutions pour qu’ils puissent avoir une fois la main et l’autonomie de gestion des ressources minières. Donc, l’institut s’est engagé dans ce domaine-là. Nous souhaitons leur accompagnement et nous leur rassurons après cet investissement qu’ils n’auront rien à regretter. L’institut va relever le défi, InshALLAH».
Retour de Boké, SOW Telico
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