Plusieurs responsables du mouvement syndical guinéen ont conféré avec la presse ce lundi 11 avril 2022, à Conakry. Faire le « point sur le protocole d’accord signé le 7 avril entre le gouvernement guinéen, le syndicat et le patronat » était le thème de cette conférence.
L’intersyndicale de l’éducation est opposée à ce protocole d’accord. La secrétaire générale du SLECG, Kadiatou Bah qui était parmi les conférenciers a saisi l’occasion pour éplucher l’intersyndicale de l’éducation dont elle qualifie sa démarche de « populisme » syndical.
« Nos camarades de l’Inter centrale de l’éducation qui sont en train de faire des menaces dans les médias, sur les réseaux sociaux, il arrive à un moment où nous avons dit en Guinée ici, il faut éviter les précédents, le populisme c’est ce qui est en train de nous mettre dans des situations comme ça. Pour moi, je le dis et le répète, c’est du dilatoire. À partir du moment où une fédération syndicale est affiliée à une centrale syndicale, je ne vois pas de raison que les deux structures affiliées à la même centrale syndicale se mettent à opposition par rapport à la situation des enseignants ou à la préoccupation des travailleurs en général… Si les centrales syndicales prennent en compte la situation des enseignants, même si ce n’est pas à cent pour cent, acceptons cela en tant centrales. Et nous en tant que l’intersyndicale de l’éducation, si nous avons d’autres préoccupations, on revient encore sur la table parce que tout sera pris dans la même cagnotte. Oublions le dilatoire pour dire que moi, je ne suis pas autour de la table de négociation, il faut que je fasse ceci ou cela. Pour moi, Kadiatou Bah, c’est une manière de créer des psychoses pendant que nous sommes à l’orée des examens. C’est de leur droit mais ce qui reste clair, il y a, au niveau du SLECG ce qu’on appelle le SLECG originale que je dirige et cette dissidente SLECG (que dirige Aboubacar Soumah ndlr). Aujourd’hui, vous avez constaté que nous sommes avec Aboubacar Soumah. Pour la première fois, on a eu les mêmes raisonnements. Donc, il est hors de question d’en créer un troisième SLECG. Ils ne peuvent pas aller au-delà de ce que les centrales syndicales ont demandé. Parce qu’ils se sont focalisés sur des éléments, notamment, sur le SMIG. Le SMIG n’intéresse, pour la fonction publique que les contractuels de l’État et les contractuels permanents. Tout le reste, c’est pour vous qui êtes dans le privé, les mixtes, et pour l’économie informelle. Moi, ce je peux leur dire, il ne faut plus accepter le dilatoire dans un pays comme la Guinée. Il ne faut plus jamais aller vers le populisme. La syndicalisation, c’est avec les adhérents. Pas sur les réseaux sociaux «, a asséné dame Kadiatou Bah, secrétaire générale du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).
À en croire les conférenciers, le gouvernement va débloquer, environ, une cagnotte de quatre centre (400) milliards de francs guinéens pour traduire en acte concrète l’ensemble des points inclus dans le protocole d’accord signé le 7 avril dernier entre le gouvernement, le syndicat et le patronat.
Guinee114