Depuis l’attaque du domicile d’Alpha Condé, mardi 19 juillet 2011, l’on assiste à une vague d’arrestations à Conakry, autant dans les milieux militaire que civile. Parmi la soldatesque, il y a essentiellement des proches de Sekouba Konaté, ex président de la Transition qui a cédé le pouvoir aux civils.
Le beau-fils du chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo a été interpellé ce jeudi. De nombreux militants de son parti, l’Ufdg, sont recherchés. Le vice-président de cette formation politique, Bah Oury, la veuve Fatou Badiar (commerçante et épouse d’un défunt officier) et le sympathisant de l’opposition Souleymane Diallo sont activement recherchés par les forces de l’ordre. Ils sont accusés par le pouvoir de complicité dans la tentative d’assassinat contre le président Alpha Condé.
Au sein de l’opposition, notamment dans l’Ufdg – principal parti – on dénonce une purge et des règlements de compte. Le pouvoir Condé développerait une sorte de complotite afin d’asseoir sa dictature.
Selon RFI, les interpellations s’élargissent aujourd’hui à plus d’une dizaine de personnes dont un gamin de quinze ans parmi les civils. Amenés manu militari à la brigade de gendarmerie, certains civils ont été relâchés après des heures d’interrogatoire musclé.
Toujours selon la radio mondiale RFI, des hommes en uniforme ont investi la nuit dernière les locaux du journal privé Le Défi, et détruit une grande partie du matériel informatique. Cependant, aucun journaliste n’a été arrêté. Autant dire que les médias d’opposition ne sont pas à l’abri. En ce qui concerne les casernes, difficile de dénombrer le nombre d’interpellations. Cependant, des sources proches du Parquet évoquent 37 militaires, tous grades confondus, arrêtés depuis l’attaque du domicile d’Alpha Condé mardi à l’aube.
La plupart de ces militaires sont considérés comme des proches du général Sékouba Konaté qui avait présidé la transition et amené le pays à une élection présidentielle jugée démocratique. On peut citer parmi ces militaires le général Nouhou Thiam, ancien chef d’état-major de l’armée, le colonel Sidiki Kamara surnommé « De Gaulle » et le commandant instructeur Alpha Oumar Diallo, dit « AOB ».
Une synthèse de Hafsatou Diaby
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