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Mamou/Niagara: Un Enseignant contractuel pour toute une École

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Dans la préfecture de Mamou, la problématique liée au manque d’enseignants dans les écoles élémentaires se pose avec acuité. Plusieurs écoles de la commune urbaine ainsi que dans les zones rurales manquent de formateurs. Les fortunes sont diverses.

Dans la sous-préfecture de Niagara, tenez-vous bien, c’est un seul enseignant contractuel qui dispense des cours dans plusieurs classes de différents niveaux. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la qualité de la formation des enfants. Hamidou SOW, nouveau Directeur Préfectorale de l’Education de Mamou, est inquiet.

« À Niagara, l’école composée de 3 classes est tenue par un seul enseignant qui n’est même pas titulaire. C’est un contractuel communautaire.  Il a la 2ème, 4ème et la 6ème année à la fois. Comment voulez-vous que cet enseignement soit de qualité ? », s’inquiète M. Hamidou SOW.

Le cas de Niagara est loin d’être un cas isolé. Interrogé, le Directeur Sous-préfectoral de l’Education de Niagara précise que ce n’est pas la seule localité qui est confrontée à ce problème.

« À l’école primaire de Niagara, il n’y a qu’un seul instituteur contractuel. Il a 3 niveaux pour un effectif de 95 élèves. C’est un contractuel communautaire. Il est avec nous depuis 11 ans. On a un manque criard d’enseignant ici.  (…) Plusieurs autres écoles de cette localité vivent la même situation.  Il est payé par la communauté. A Boudaaré, Boussoura et Labiko c’est la même chose. La seule différence est que les autres sont des titulaires », confie Alpha Bacar GUISSE, DSEE de Niagara.

L’Enseignant dont il est question, indique avoir fait 11 ans dans les mêmes circonstances pour une somme moyennant 500.000 Gnf comme salaire mensuel.

« Je gère la 2ème, la 4ème et la 6ème année à la fois. J’ai fait 6 ans ici. Avant on était deux. Mais le titulaire a fait un accident et depuis je suis seul. Pendant ces trois dernières années, je suis le seul qui évolue ici. Quand les uns viennent le matin, les autres viennent le soir. Je fais un système de rotation.  C’est la communauté qui me paye. Chaque élève doit payer 10.000FG. Mais avec la pauvreté de certaines familles, ce n’est tout le monde qui paye. A la fin du mois je me retrouve avec 500.000FG le plus souvent », a déclaré Mamadou Aliou DIALLO.

Niagara n’est pas la seule localité à être confrontée à ce déficit d’enseignants. C’est le cas dans la plupart des villages de Mamou. Le nouveau dirigeant de la direction préfectorale de Mamou compte sur le déploiement des nouveaux contractuels d’Etat pour combler le déficit.