Dans sa série de visites des Écoles Normales des Instituteurs (ENI), des Écoles Régionales des Arts et Métiers (ERAM) ainsi que les Écoles Nationales d’Agriculture et d’Élévage (ENAE), la Ministre de l’Enseignement Technique de la Formation Professionnelle et de l’Emploi s’est rendue ce jeudi à l’ENAE de Tolo pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation de la première École d’agriculture de l’Afrique de l’Ouest.
Après avoir visité le chantier qui devra être rendu au plus tard le 31 mai 2021 alors que l’avancement des travaux ne sont seulement qu’à 65% du taux d’exécution, la Ministre Djenab DRAME ne cache pas son mécontentement suite aux retards liés à l’exécution des travaux:
» Tolo est un symbole pour l’enseignement technique en général. C’est un symbole pour l’école guinéenne. Tolo, c’est l’une des premières écoles d’agriculture dans la sous-région. Donc, quand on imagine l’effort du gouvernement et celui aussi des partenaires à pouvoir vraiment donner un nouveau sang à ce centre et que l’entreprise qui est sur le chantier et le bureau de contrôle ne sont pas entrain de faire le boulot nécessaire pour pouvoir rendre ce chantier à la date indiquée, et ça on est pas du tout content ni de l’entreprise, ni du bureau de contrôle qui est quand même l’interface entre nous et la société. Donc nous avons profité de cette visite pour confier à monsieur le gouverneur et sa suite pour qu’ensemble nous puissions suivre l’évolution parfaite de ce chantier pour que le chantier soit prêt à l’ouverture prochaine comme le veut le président de la République, le professeur Alpha Condé » , dit-elle dans un ton ferme.
Plus loin la ministre Djenab DRAME annonce des sanctions contre l’entreprise conformément au contenu du cahier de charges.
« La première mesure que nous allons appliquer, ça serait les sanctions que les clauses contractuelles nous disent. L’école devait être rendue le 31 de ce mois. Donc à partir du 31, les pénalités vont être appliquées sur la société », annonce la patronne de l’Enseignement Technique.
Ousmane DOUMBOUYA , conducteur des travaux de l’entreprise CGC qui a eu 9 mois pour exécuter les travaux se défend:
« Il y a eu des imprévus, ce qui a fait retarder les travaux. Il y avait des travaux prévus dans les cahiers de charge de départ, mais après la dépose des toitures et autres, on a vu qu’il faut nécessairement construire certains. Il y a eu compensation au niveau de la finance mais il n’y pas eu de compensation au niveau du délai « , se justifie-t-il chez nos confrères le revelateur224 ,avant d’indiquer qu’en doublant les effectifs des travailleurs, il peut rendre le chantier en 45 jours.
Le représentant du bureau de contrôle quant à lui, parle de réajustement technique qui serait à la base de ce retard:
« Ce sont des réajustements techniques qui ont été faits. Quand nous avons fait la dépose, il a fallu maintenant faire une étude technique. Quand vous faites une dépose et qu’il y a une charpente métallique qui doit venir comme ça, il y a une charge. Donc on a remonté l’information pour dire que la charpente métallique qui a été suggérée, les bâtiments là ne pouvaient pas supporter cela par ce que les structures porteurs n’étaient plus solides « , a dit BAH Mamadou Oury.
À noter qu’au départ, le projet ne concernait que 11 bâtiments dont un seul à construire pour un coût global de 15 milliards 900 millions de francs guinéen.
Avec les réajustements du projet qui ont eu lieu, on se retrouve aujourd’hui avec 15 bâtiments.