Les signaux ne sont pas bons pour l’Enseignement Pré-Universitaire guinéen, qui risque d’être paralysé par une nouvelle grève des Enseignants. C’est en tout cas l’annonce faite par Amara Mansa DOUMBOUYA, l’un des responsables de la communication du SLECG dirigé par Aboubacar SOUMAH dans un entretien que nos confrères de Guineematin.com, ce mardi 12 janvier 2021. Il indique que plusieurs démembrements de l’organisation syndicale ont déjà exprimé leur souhait de partir en grève pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie.
« Aujourd’hui, il y a tous les symptômes pour que nous partions en grève. Parce que nous recevons perpétuellement des appels de la base qui nous demande vraiment de déclencher une grève pour réclamer un rehaussement du salaire indiciaire des travailleurs. Parce que nous vivons dans une précarité qui ne dit pas son nom. Nous sommes toujours en train de recevoir des correspondances de nos différents démembrements dans ce sens. Donc, le gouvernement doit prendre des dispositions pour ne pas que cette fois-ci, les cours des enfants soient perturbés », a déclaré Amara Mansa DOUMBOUYA.
En plus du rehaussement du salaire indiciaire, notre interlocuteur indique que les Enseignants exigent le paiement dans un bref délai, des primes d’incitation pour les quatre mois qui ne sont pas encore payés. « Avant-hier, j’étais en contact avec le ministre Bano (le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation) à qui j’ai dit vraiment d’accepter de payer les 4 mois d’arriérés des Enseignants, leurs primes d’incitation. Il m’a dit sincèrement qu’il a attiré l’attention du gouvernement pour qu’il accepte de payer les primes des Enseignants. Il dit que le gouvernement a promis de payer trois mois d’arriérés aux Enseignants cette semaine.
C’est ce que le ministre Bano m’a fait comprendre. Mais si rien n’est fait cette semaine, nous allons convoquer une Assemblée générale samedi prochain à notre siège. A cette occasion, nous allons également consulter les Enseignants par rapport aux 5% que les autorités veulent prélever dans le salaire des Enseignants. Je crois que cela s’inscrit dans le cadre de la couverture sanitaire des fonctionnaires. Mais nombreux sont les Enseignants qui s’opposent à cette initiative-là. Donc, il faut consulter la base pour parler de cette situation et celle des primes également. Samedi prochain, nous aurons donc une Assemblée générale pour débattre de tout cela » a annoncé ce responsable du SLECG.
A suivre !