Face aux cris de cœur lancés par certains bacheliers suite à la publication de leurs orientations, le directeur général de l’Enseignement Supérieur a accordé un entretien à un groupe de journalistes ce vendredi 08 janvier 2020. Objectif, donner d’amples informations sur les orientations des bacheliers session 2020 dans les Institutions d’Enseignement Supérieur, Écoles Techniques et Professionnelles.
Pr Momo BANGOURA a tout d’abord expliqué les critères de l’opération. « Le premier, c’est le choix de l’étudiant, le deuxième critère c’est la capacité d’accueil dans le programme choisi, le troisième c’est la performance du bachelier qui se traduit par la moyenne obtenue au baccalauréat et le quatrième critère c’est la localisation de l’institution de formation », a-t-il indiqué.
« Il n’est pas dit que le premier choix de l’Étudiant sera obligatoirement respecté. Parce que le premier choix-là dépend des autres critères notamment la capacité d’accès et la performance du bachelier. La plateforme est conçue de telle manière que si pour un programme donné, la capacité d’accueil définie par l’institution de formation est inférieure à la demande, on prend le nombre qui correspond à la demande suivant la moyenne obtenue. C’est pour cela que le ministère insiste pour que les bacheliers face le maximum de quinze choix pour que si l’intéressé n’est pas orienté à son premier choix, qu’on regarde le deuxième ainsi de suite », a-t-il ajouté.
Certains bacheliers ne comprennent pas leurs orientations dans les Écoles techniques et professionnelles alors qu’ils ont décroché le baccalauréat unique et espéraient être à l’Université. Le directeur général de l’Enseignement Supérieur leur envoie un message.
« Il faut que nous enlevons de nos têtes que BAC égal Universités. Ça n’existe nulle part que chez nous ici. Et d’ailleurs les bacheliers devraient partir en priorité dans les écoles techniques et professionnelles parce que c’est la deuxième priorité de l’État après l’enseignement de base. On a beaucoup plus besoin de cadres moyens, d’ouvriers qualifiés que de cadres supérieurs dans les bureaux. L’État a jugé nécessaire d’orienter compte tenu du fait que la formation des instituteurs est une priorité d’orienter des bacheliers pour donner plus de valeur au métier d’instituteurs. Ensuite, il leur a été accordé une bourse de 140 mille francs supérieur au 90mille qu’on paye dans les universités publiques tout ça pour les inciter à y aller. Tous ceux qui sont partis dans les ENI ils ont fait des choix où leurs moyennes ne les permettaient pas d’aller et finalement là où il y a de la place ils ont été envoyés là-bas », a coupé court Pr Momo BANGOURA directeur général de l’Enseignement Supérieur.
Selon les statistiques, 38419 bacheliers se sont inscrits à la plateforme d’orientation Guipol, 38096 ont payé l’inscription, 37876 ont validé leur choix et 220 ont payé leur inscription sans choisir de filières. Parmi les 38096 qui ont payé leur inscription, 34953 ont été orientés dans les Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) et 3143 ont été orientés dans les Écoles Normales d’Instituteurs (.ENI)
