Pour convaincre les bacheliers à opter pour la formation professionnelle, le gouvernement s’est engagé à délivrer un diplôme de licence aux étudiants, titulaires du Baccalauréat qui accepteront de s’orienter dans les institutions de formation professionnelle et technique de type « B ».
Pour lier la parole à l’acte, un arrêté conjoint N°2018/1629 a été pris par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et son homologue de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle.
Les ministres Abdoulaye Yéro Baldé et Damantang Albert Camara, à l’époque patron du département de l’Enseignement technique, se sont accordés sur la délivrance du diplôme de de licence aux bacheliers orientés dans les établissements de formation professionnelle et technique de type « B », après avoir réussi aux exigences académiques de trois ans de formation.
L’arrêté précise que les promotions concernées, à l’exclusion de toute autre, sont celles de 2015, 2016,2017 orientées dans les institutions de formation professionnelle et techniques de type « B ».
La première cohorte qui a complété le cursus académique de trois ans en juin 2018 a été soumise aux épreuves de l’examen de sortie. Bien avant leur évaluation, les bacheliers de ladite cohorte ont introduit une requête relative à leur certification après avoir satisfait aux exigences du curriculum de formation post bac de trois ans.
Les 310 bacheliers ayant complété leur formation dans les institutions d’enseignement professionnel dont entre autres l’Ecole nationale des arts et métiers, l’Ecole nationale des postes et télécommunications, l’Ecole nationale de santé de Kindia et au Centre de formation professionnelle de Boké, refusent de prendre le diplôme de Brevet de technicien supérieur (BTS).
Dans un courriel en date du 21 novembre 2018 et adressé au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’actuel ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Lansana Komara, dit en avoir ‘’assez de gérer les multiples revendications et autres manifestations intempestives’’ de ces bacheliers.
‘’Cet arrêté conjoint connait aujourd’hui des difficultés dans son application au regard de la position actuelle votre département qui rétorque au ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle, de l’emploi et du travail, de ne pas délivrer la licence contrairement aux dispositions de l’arrêté conjoint’’, indique-t-il à Abdoulaye Yéro Baldé.
A date, le département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et celui de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle peinent à se mettre d’accord sur le diplôme à délivrer à ces étudiants.
Ces derniers se disent déterminés à se battre pour l’application de l’arrêté conjoint ou à défaut que l’Etat leur permette de poursuivre les études dans les institutions d’enseignement supérieur pouvant leur permettre de disposer d’une licence professionnelle.
SOW MÔ YAYE, pour universiteactu.com