Il s’appelle Mamadou Aliou Pandjè Baldé, professeur de chimie au lycée Doukouré dans la commune urbaine de Mamou. Il est décédé le dimanche 9 décembre dernier des suites de maladie et privé de deux mois de salaire suite à la grève générale et illimitée déclenchée par le SLECG.
Selon ses collègues, depuis le 10 octobre dernier, ce sexagénaire était malade. Il souffrait d’infection respiratoire aiguë. M. Baldé avait annoncé sa maladie à la direction de l’école et son nom figure sur le cahier de visite médical de l’établissement. Sur la liste des absents transmise à la direction préfectorale de l’éducation, il était toujours mentionné devant son nom malade.
A en croire ses proches, ce monsieur attendait de recevoir son salaire d’octobre pour se soigner. Malheureusement, le salaire a été gelé. Ne trouvant pas de possibilité, il a fait appel à sa fille qui l’a évacué à Conakry. Depuis son lit de malade à Ignace Deen, il n’a cessé d’implorer pour que son salaire soit dégelé afin que ses enfants puissent trouver de quoi se nourrir. Ces appels sont restés sans suite. Pendant sa convalescence Conakry, son salaire du mois de novembre sera aussi gelé.
A la suite du décès de l’enseignant, les autorités en charge de l’éducation à Mamou et le lycée Doukouré ont contribué une somme d’un million cent mille francs (1.100.000 GNF) pour assister la famille aux funérailles du défunt.
Au lendemain de son inhumation, la direction du lycée et la DPE se sont rejeté la responsabilité du gel de salaire de cet enseignant qui se trouvait au seuil de sa retraite.
Joint au téléphone par notre rédaction
Mamadou Bobo Camara, le directeur des études au lycée Doukouré et chargé de remonter la liste des enseignants absents n’a pas daigné apporter des précisions. Il est soupçonné d’être responsable du gel des salaires de plusieurs autres enseignants. Il avait même été sommé par sa hiérarchie de rembourser un montant d’un million, une partie du salaire d’un enseignant à défaut d’être limogé de son poste.
SOW MÔ YAYE pour universitéactu.com