Cheick Oumar DIAKITE, boursiers guinéen et responsable des relations extérieures de la communauté guinéenne des Etudiants et stagiaires en Tunisie.
En cette période de pandémie du coronavirus, les conditions de vie deviennent difficiles pour les étudiants et stagiaires guinéens vivant à l’étranger. Les représentants de l’Etat dans ces pays ne font pas face aux problèmes de ces étudiants.
Face à cet abandon, Cheick Oumar DIAKITE, boursier d’Etat, Responsable des relations extérieures de la communauté guinéenne des Etudiants et stagiaires en Tunisie, a dans un direct fait sur Facebook, décrit les conditions dans lesquelles se trouvent ces boursiers et stagiaires :
« Je parle au nom de ces Etudiants et stagiaires qui vivent à l’étranger au compte de l’Etat guinéen qui souffrent excessivement dans ces moments de confinement. C’est vrai que nous sommes dans un Etat qui arrive difficilement à satisfaire les besoins de ses étudiants qui sont à l’étranger mais plus précisément les étudiants guinéens qui vivent au Maghreb. Si vous informe que depuis le mois d’août jusqu’au moment où nous sommes en train de parler, pas de paie (bourses d’entretien, NDLR) », raconte-t-il.
L’Etudiant dit avoir communiqué avec l’ambassadeur de la Guinée en Algérie à ce sujet, mais qu’aucune solution n’est jusqu’à présent pas trouvée. « Nous avons communiqué avec les représentants de l’Etat guinéen qui sont au Maghreb plus précisément le chef de la diplomatie guinéenne. Celui qui est ambassadeur de la Guinée en Algérie et qui s’occupe en même temps de la Tunisie… »
Cheick Oumar monte au créneau et interpelle l’Etat afin de penser à eux : « Je lance un appel à l’Etat guinéen d’essayer d’améliorer les conditions de travail (études). Il faut penser à ces enfants que vous avez embarqués pour aller étudier à l’étranger. »
Par rapport à leurs bourses d’entretien, DIAKITE explique comment ils les perçoivent: « D’abord, l’Etat guinéen est celui qui paie le moins cher ses étudiants. L’Etat guinéen envoie toujours le gens en retard. »
Actuellement en stage en Guinée, l’homme éprouve de la pitié pour ses camarades restés dans ces pays d’accueil :« Nous sommes en confinement, les gens n’arrivent plus à travailler. Je connais des étudiants qui faisaient le travail d’aide maçon pour avoir 20 dinars [65 000GNF, NDLR] seulement. Et maintenant, ceux-ci ne sortent plus, ils sont en confinement. »