Après avoir marqué les esprits avec la conception du tout premier ordinateur *made in Guinea*, linstitut Supérieur de Technologie de Mamou (ISTM) continue d’élargir ses horizons. Poursuivant sa dynamique de domestication des nouvelles technologies, l’établissement ambitionne désormais de produire localement des climatiseurs solaires.
Déjà doté d’une unité d’assemblage de smartphones, d’ordinateurs portables, de tablettes et d’autres dispositifs électroniques destinés aux travaux pratiques, l’ISTM entend franchir un nouveau cap en intégrant l’électroménager à ses activités.
De retour d’une mission de travail, le Directeur Général de l’Institut, Dr Hamidou Barry, a révélé en exclusivité à nos confrères d’AllureInfo.net les contours de ce nouveau projet. Selon lui, les premiers climatiseurs solaires conçus et montés par les étudiants verront le jour d’ici 4 à 6 mois, en moyenne Guinée. « Tout ce qui touche à l’énergie solaire deviendra bientôt une réalité. Je vous le promets : le premier climatiseur solaire sera monté et présenté aux Guinéens dans 4 à 6 mois », a déclaré Dr Barry ce mardi à Conakry.
Créé pour répondre aux besoins croissants en formation technique et technologique, l’IST de Mamou place l’apprentissage pratique au cœur de son approche. « Ici, ce sont nos étudiants, formés à l’Institut, qui réalisent les travaux d’assemblage », précise le Directeur Général.
Et l’unité d’assemblage de l’ISTM ne se limite pas aux appareils informatiques ou mobiles. Elle s’est déjà illustrée dans la production de feux de signalisation, ainsi que dans l’assemblage de vélos et motos électriques. « Nous avons déjà produit et installé des feux tricolores. Nous disposons de cette technologie », affirme-t-il avec fierté.
Avec l’arrivée imminente de la sixième promotion de diplômés, l’Institut affirme plus que jamais son ambition : faire de Mamou un pôle industriel éducatif, où formation et innovation vont de pair. À terme, Dr Barry envisage de voir éclore autour de l’ISTM des unités de production industrielle capables de valoriser les brevets développés localement et de renforcer la formation technique des jeunes Guinéens.