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Réforme des programmes d’Enseignement Supérieur : Recteurs, Directeurs et Enseignants en conclave à l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia

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Initié par la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur (DGES) et le bureau de stratégie et de développement (BSD), un atelier de validation du rapport d’auto-évaluation des programmes des Institutions d’Enseignement Supérieur a regroupé les Recteurs, Directeurs Généraux, Enseignants-Chercheurs et Chercheurs à l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia, ce lundi 12 février 2024.

Devant cette auguste assemblée, Pr Daniel LAMAH, Recteur de l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia a remercié les autorités éducatives pour le choix de son établissement pour abriter cette rencontre. « C’est pour moi un grand honneur et un agréable plaisir de prendre la parole devant cette auguste assemblée, constituée du gotha de l’intelligentsia guinéenne pour vous souhaiter, au nom de notre communauté universitaire, la bienvenue et un agréable séjour dans l’enceinte de l’UGLC-SC ». L’université de Sonfonia, dit-il, est très heureuse de recevoir cet atelier et remercie infiniment notre département pour avoir choisi notre modeste institution ». 

En effet, déclare le Recteur, c’est dans le cadre de la mise en œuvre du projet de réforme des programmes initié par le MESRSI, le constat a été fait que la plupart des programmes d’enseignement actuels sont si non dépassés, du moins en chevauchement sans liens étroit avec le milieu socio-professionnel. « C’est donc, dans l’optique de mettre en phase avec l’épineux problème d’employabilité des diplômés que la première phase qui a commencé depuis juillet 2023 et a consisté à la détermination de l’existant ayant abouti au rapport général d’auto-évaluation des programmes en vigueur ».

Avant de dire : « Le rapport qui a été rédigé à cet effet et qui doit faire l’objet de validation aujourd’hui par vous les experts de notre système d’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, fait un état des lieux des programmes actuels tout en faisant le diagnostic. Cette deuxième phase qui nous conduira à la construction, consistera à déterminer les besoins ressentis dans la pratique pour avoir des programmes mieux adaptés, pertinents et innovants dans tous les domaines. C’est en cela, que nous sommes invités à examiner le rapport qui nous sera soumis, avec l’œil-expert pour que les conclusions répondent exactement aux attentes de notre Gouvernement pour le renouveau de notre système d’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation ».

Concluant ses propos, il a remercié les autorités pour les efforts fournis au niveau de l’éducation.

« Pour terminer, je voudrais saisir cette occasion pour remercier sincèrement Madame la Ministre Dre. Diaka Sidibé, le Chef du gouvernement le premier Ministre Dr. Bernard Goumou et le Chef de l’Etat le Général de corps d’armée Mamadi Doumbouya pour les efforts qu’ils ne cessent de fournir en faveur de notre système d’enseignement supérieur ».

De son côté, Pr Alpha Kabinet KEITA, Recteur de l’UGANC, Président de Conférence des Recteurs et Directeurs Généraux (CRDG) a débuté son intervention en paraphrasant l’ancien président de l’Afrique du Sud. « Je vais simplement paraphraser un grand homme Nelson Mandela qui dit que la meilleure façon de mettre un pays en difficulté dans le temps est de détruire son système éducatif. Notre système éducatif doit à ce titre répondre aux impératifs du développement socio-économique de notre pays. Notre système éducatif doit dans une certaine mesure proposer de formation de qualité, des formations qui permettent à nos diplômés de mieux servir notre nation en ayant des outils qui leur permettent de se mettre à la tâche pour adresser le développement socio-économique de notre pays ».

C’est à ce titre, soutient Pr KEITA, que ce processus de réforme de programmes tombe en plein. « La plupart de nos programmes d’enseignements étaient soit dépassés ou ne respectaient plus les normes actuelles de formations. Vous serez d’accord avec moi qu’il est important que l’on puisse mettre à niveau l’ensemble de ces programmes pour que nos institutions d’enseignement supérieur puissent délivrer des programmes qui sont en adéquation avec le marché de l’emploi.

En ma qualité de Président de conférences des recteurs, a-t-il, conclu, je peux me permettre ici de m’exprimer au de l’enseignement des recteurs, des directeurs généraux des institutions d’enseignement supérieur publique de la République de Guinée, pour dire que nous sommes en phase avec le processus qui a été engagé et nous soutenons le processus de réforme de programmes. Et qu’au niveau de la CRDG et de l’ensemble des institutions de l’enseignement supérieur du pays, les directeurs généraux, les recteurs qui ne ménagent aucun effort pour faire en sorte que ce processus aboutisse.

Présidant la cérémonie d’ouverture, Pr Mamadou Saliou DIALLO, Conseiller Principal du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation a exprimé son sentiment de prendre part ces travaux.

« C’est avec plaisir et honneur que je représente ici madame la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Dre Diaka Sdibé pour lancer les travaux de l’atelier de validation du rapport d’auto-évaluation des programmes des institutions d’enseignement supérieur ».

Selon lui, la Ministre Dre Diaka SIDIBE tient beaucoup à la réforme des programmes d’enseignement. « Le Directeur du BSD vient de dire que c’est une réforme qui tient à cœur madame le ministre. La réforme des réformes, c’est celle qu’on appelle la réforme des programmes d’enseignement supérieur. Parce que toutes les réformes sont accordées au niveau de celle-là. La mission des institutions d’enseignement supérieur et de recherche scientifique consiste à contribuer au développement socio-économique de notre pays, en dotant notre pays, l‘ensemble des secteurs de la vie nationale, économique, sociale et culturelle des compétences avérées, des ressources humaines capables d’impulser ce développement et cela passe par la formation, dit-il.

Pour rappel, d’après le Pr DIALLO, au début de l’année 2022 quand le CNRD est arrivé au pouvoir avec les objectifs de rectifier ce qui n’a pas marcher dans notre pays.

« Au niveau de l’éducation nous avons fait des journées de réflexion, de concertation à l’échelle de ce système de l’enseignement supérieur. Le diagnostic a révélé que nos programmes sont en train de devenir obsolètes depuis 2007. Ils ne répondent plus aux photographies au besoin. Il a été recommandé aux autorités qui sont venues au ministère de faire en sorte que les programmes soient révisés et même réformés. C’est à partir de là au mois d’août 2022, il y a de vastes consultations nationales de l’ensemble des secteurs de l’éducation sur ce qu’il faut faire pour revoir les programmes d’enseignement afin de les adapter au besoin de l’employeur ».

Pour conclure, il a déclaré que la dynamique de la réforme des programmes, d’adapter les programmes au besoin de l’économie est une dynamique nationale, mais c’est aussi une dynamique internationale. « Madame la ministre fonde un grand espoir sur le travail méthodologique et méthodique qui va se faire et qui va aboutir à des programmes nouveaux ».

Daouda Yansané, pour Universite Actu.com