D’aucuns diront qu’elle est très sévère. Mais c’est bien la formule que
semble avoir trouvé le président tanzanien pour réduire le taux très élevé
de grossesses en milieu scolaire, surtout dans le sud-ouest de son pays.
Désormais, tout homme qui engrossera une élève et la détournera de l’école
sera emprisonné.
« Le gouvernement se tue pour fournir une éducation gratuite et ces hommes
sont occupés à mettre des filles enceintes », s’est plaint le chef de
l’Etat tanzanien, John MAGUFULI, lors d’une visite dans la région de Rukwa,
dans le sud-ouest du pays.
Dans cette région, 229 écolières ont été engrossées par des hommes qui ont
été épargnés par la loi.Une situation qui déplaît beaucoup au N°1 tanzanien.
« Le taux de grossesse dans cette région est choquant et je m’attendais à
ce que les 229 hommes qui ont engrossés les élèves soient emprisonnés, mais
je doute que des mesures aient été prises », a-t-il dénoncé, tout en
estimant que les dirigeants des gouvernements locaux et les autorités
religieuses ont failli à leur rôle et en prenant l’engagement de remédier à
cette situation.
« S’ils vous disent que vous êtes belle, dis-leur d’aller le dire à leur
mère. N’ayez pas peur d’être dur. Vous êtes les leaders de demain et je
veux que vous vous concentriez sur vos études », a lancé le président aux
écolières de la région
En 2017, le président MAGUFULI avait rejeté les appels lancés par des
militants au gouvernement pour qu’il autorise les élèves enceintes à
fréquenter les écoles publiques. Il a dit à l’époque qu’il était immoral
pour les jeunes filles d’être sexuellement actives.