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Conakry : Dr Bernard GOUMOU lance la première édition de la SENARI

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Ce lundi 10 juillet 2023, le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Bernard GOUMOU a présidé la cérémonie de lancement de la Semaine Nationale de la Recherche et de l’Innovation (SENARI) couplée avec la remise du Prix Annuel de la Recherche et de l’Innovation (PARI).

Pendant cinq (5) jours, la communauté scientifique guinéenne et celle venue de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Togo, du Burkina Faso et du Niger vont débattre autour de neuf (9) thématiques, entre autres : la Recherche et l’Innovation au service de la communauté, la gouvernance du système national de la Recherche et de l’Innovation en Guinée. Au cours de cette rencontre, il sera aussi question d’organiser un atelier de renforcement de capacités sur la Recherche de financement, de transformer les résultats de la Recherche en opportunités d’affaires, d’encourager les innovateurs, inventeurs, entrepreneurs dans les différents domaines de la Recherche, de l’Innovation et du développement.

« L’objectif général de cette activité est la promotion et la vulgarisation des travaux scientifiques et d’innovation dans notre pays. Cette occasion est également mise à profit pour procéder à la remise officielle de la 1ère édition du Prix Annuel de la Recherche et de l’Innovation (PARI), au terme d’un concours national. Ainsi, durant cette semaine, neuf (09) thématiques seront débattues dont quelques-unes sont : la recherche et l’innovation au service de la communauté, la gouvernance du système national de la recherche et de l’innovation en Guinée, la production scientifique et la valorisation des résultats de recherche et d’innovation, les études avancées en Guinée, défis et perspectives, les Femmes dans la recherche et l’innovation, quelles solutions pour une meilleure inclusivité. D’autres moments forts de la retrouvaille sont : le concours national du meilleur projet scientifique et d’innovation de l’année. Une exposition des meilleurs projets sélectionnés est prévue dans ce cadre, pour leur permettre de présenter leurs savoirs et savoir-faire. La SENARI, c’est aussi la formation sur le montage de projets et de recherche de financement pour les personnels de nos Centres de Recherche et Centres de Documentation et d’Information. En plus on profitera de cette semaine pour partager à travers un atelier de restitution, les deux derniers livrables par les experts de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique dans le cadre de la formulation de la Politique nationale de la recherche et de l’innovation », a expliqué le Président de la commission d’organisation, Dr Facinet CONTE, Secrétaire Général du MESRSI.

Absente du pays pour des raisons de santé, la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Dre Diaka SIDIBE a été représentée par son homologue de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation.

Dans son discours de circonstance, Guillaume HAWING a affirmé que cette grande retrouvaille des Scientifiques venus de plusieurs horizons, vise à faire connaitre au grand public, les efforts incommensurables que font les scientifiques et innovateurs de la Guinée, sous le CNRD.

« Notre population dans sa grande majorité attend toujours les retombées directes sur le développement du pays et du vécu quotidien du citoyen lambda. Ceci d’autant plus que le manque certain de la visibilité de la recherche isole les chercheurs des communautés et des populations et empêche ces dernières de s’approprier de quelques résultats obtenus. Les populations, ne peuvent ainsi que constater la lenteur de la mise en œuvre des résultats de la recherche et conclure à une mauvaise organisation du système de recherche scientifique. Le développement actuel des pays dits émergents qui ont bâti leur économie en investissant massivement dans la recherche, l’innovation et le transfert de technologies, constituent manifestement pour nous aujourd’hui les modèles à suivre.  C’est pour cela que la question du développement de la recherche scientifique et de l’innovation est apparue comme un sujet de préoccupation majeure pour les plus hautes autorités du pays, qui considèrent à juste titre, le secteur comme une formidable opportunité pour la création des emplois et un levier pour la croissance économique. Les autorités actuelles de notre pays ne cessent de montrer l’intérêt et l’espoir qu’elles portent à la communauté scientifique guinéenne, aussi bien dans les discours que dans les actions menées en sa faveur.

J’exhorte au nom de Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, les experts conférenciers et les panelistes à donner le meilleur d’eux-mêmes pendant cette semaine pour permettre à la Recherche et Innovation guinéenne de demain : d’atteindre les cibles du plan d’action consolidé sur la science, la technologie et l’Innovation ; de relever le défis de la formation à la recherche par la recherche ; de briser l’isolement de la recherche ; de créer les conditions de l’implication du secteur privé, lieu privilégié de l’innovation », a-t-il sollicité.

Pour sa part et avant de lancer cette Semaine Nationale de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (SENARI), Dr Bernard GOUMOU a demandé à la ministre Dre Diaka SIDIBE, de pérenniser cette initiative, pour aider la Guinée, à mettre en avant, les acquis.

« La construction d’une nouvelle Guinée exige de chacun de nous, d’énormes sacrifices à consentir pour assurer un meilleur cadre de vie aux générations futures, comme l’ont fait nos illustres prédécesseurs. Ainsi, mon Gouvernement reste disponible pour soutenir la recherche et l’innovation en phase avec les nécessités de modernisation et de l’industrialisation de notre pays dans l’optique d’être un pays émergent d’ici 2040. (…). J’invite la responsable du département en charge de la recherche et de l’innovation à pérenniser ces genres de rencontre pour une meilleure redynamisation des activités scientifiques dans notre pays.

Notre pays a un des taux les plus faibles d’étudiants inscrits au doctorat dans la sous-région ouest africaine, avec 9,92 étudiants par million d’habitants inscrits au doctorat en 2022, contre 407 pour le Sénégal en 2015 (Annuaire statistique du MESRSI 2021-2022). Ce chiffre est évocateur et traduit clairement un faible développement de la capacité scientifique dans notre pays. De même que le ratio du nombre d’étudiants par 100 000 habitants est très faible en dessous de la norme de l’UNESCO qui est de 2 000 étudiants pour 100 000 habitants, passant de 904 en 2018 à 642 en 2022. Pour inverser cette tendance, un vaste programme de formation des formateurs est enclenché à travers le projet dénommé : 1000 PhD et 5 000 masters en vue de pourvoir nos universités, Instituts et Centres de recherche, d’enseignants-chercheurs de rang magistral dans un futur proche. Il en est de même de la construction des infrastructures de haut standing qui vont accueillir les futurs étudiants aux profils scientifiques, à l’image des classes préparatoires pour les grandes écoles, qui doivent voir le jour très prochainement dans la préfecture de Dalaba. », a declaré le Premier ministre.

SOW Telico