Voici l’extrait de sa communication:
Le Ministre a rappelé que l’enseignement supérieur de la République de Guinée s’est doté d’une faculté de Médecine en 1967, faisant ainsi de la Guinée le 3ème pays en Afrique Francophone après le Sénégal et la RDC (ex-Zaïre) à pouvoir former ses agents de santé sur place.
Ce qui fut suivi, deux années plus tard en 1969 de la création dans la même université de la faculté de Pharmacie. Plus tard, Avec l’évolution des études dans le domaine des sciences de la santé, l’odontostomatologie fut créée en 1990 et les 3 facultés furent regroupées pour former la faculté de Médecine Pharmacie Odontostomatologie (FMPOS).
L’orientation des étudiants à cette faculté était sur base d’un concours d’accès aux institutions d’enseignement supérieur. Il a révélé qu’avec la suppression du concours, l’obligation d’être détenteur d’un Baccalauréat série sciences expérimentales ou sciences mathématiques n’était plus respectée provoquant la massification du système.
Le Ministre a expliqué que cette massification de l’enseignement à la Faculté de Médecine a conduit à une baisse des performances du système de santé et la prise de décision par le gouvernement de l’arrêt de l’orientation d’étudiants dans cette faculté à partir de l’année universitaire 2016-2017. Ceci a conduit le gouvernement à entreprendre un vaste chantier de reformes dont la révision du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) pour la période 2015-2024, et la réforme de l’enseignement et de la recherche en santé.
Le Ministre a rappelé que pour résoudre les problèmes identifiés, un arrêté a été pris par le MESRS en Janvier 2018 pour transformer la FMPOS en Faculté des Sciences et Techniques de la Santé (FSTS) intégrant ainsi l’impérieux besoin d’universalisation des formations paramédicales. Ainsi la FSTS s’est doté d’un plan stratégique de développement pour la période 2019-2024 et d’un plan d’action opérationnel. Aujourd’hui, les enseignements à la FSTS sont réalisés par des enseignants de rang magistral et depuis Novembre 2018 elle accueille le Centre d’Excellence Africain pour la prévention et le contrôle des maladies transmissibles.
Il a justifié que pour éviter une pénurie d’agents de santé à notre système de santé dans une vingtaine d’années et sur la proposition du comité pédagogique de la FSTS, le MESRS a envisagé le recrutement de la 1ère promotion de la FSTS pour la rentrée universitaire 2019-2020 à condition que certains préalables soient remplis notamment :
Construction et équipement des laboratoires de travaux pratiques
pour les sciences fondamentales ;
Rénovation et sécurisation du matériel didactique installé dans les différentes
salles de classe ;
Organisation d’un concours d’accès ouvert aux bacheliers en sciences expérimentales ou mathématiques de la session 2019 ayant obtenu une mention minimale « Bien » pour les sciences médicales et « Assez bien » pour les sciences paramédicales.
Au terme des débats, le Conseil a accordé son soutien à l’initiative du Ministre et recommandé de communiquer sur les résultats des réformes.