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Enseignement Supérieur: Les experts évaluateurs de l’ANAQ en tournée dans les IES…

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Une équipe d’évaluation de l’Agence Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ GN) composée d’experts guinéens et étrangers est actuellement en tournée dans les Institutions d’Enseignement Supérieur du pays.

Cette semaine, l’équipe s’est dirigées à l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia et à l’École Supérieure du Tourisme et de l’Hôtellerie (ESTH). A l’UGL CONTE de Sonfonia, le constat est ou moins satisfaisant, à en croire Dr Moussa Fanta KOUROUMA, expert évaluateur à Agence Nationale d’Assurance Qualité Guinée.

<< Les premiers constats sont bons. Nous avons été bien reçus et nous travaillons dans un cadre idéal avec le comité de pilotage ici à l’université. Le comité interne a évalué le programme de droit public de Sonfonia, nous notre venue au compte e l’ANAQ, c’est de voir exactement si le résultat donné est conforme aux exigences de qualité selon le standard définis par l’ANAQ. Je ne peux pas dévoiler le résultat ici parce que le travail est encore en cours. Nous étions tout à l’heure dans la salle avec le comité local, mais après, nous sortirons sur le terrain pour évaluer les installations pour voir si elles sont aussi conformes au standard. Nous venons dans ce cas, la bibliothèque, la salle informatique, les centres de soins de santé, etc. Pour le moment, le constat n’est pas alarmant, tout se passe très bien. Les premiers constats sont bons >>, a-t-il lancé.

Contrairement à cette première Institution, la seconde visitée par les experts en compagnie de notre équipe, le constat est plutôt alarmant. En plus de l’inexistence de site d’information, les Enseignants n’évoluent pas avec le système LMD pourtant instauré en Guinée depuis 2007.

<< Le comité de pilotage a travaillé et à produit un rapport d’auto évaluation. En tant qu’experts, nous sommes là ce matin pour voir si le rapport produit est conforme aux référentiels de l’ANAQ et si les éléments de preuves fournis sont bien réels et vérifiables. Nous avons travaillé hier avec le comité de pilotage, nous avons vérifié tous les domaines et tous les standards. Certains sont conformes, les éléments de preuve figuraient, d’autres non. Nous avons donc procédé à des recommandations au comité de pilotage. Et ce matin, nous sommes en train de faire des visites sur le terrain. Le constat, comme dans beaucoup d’autres institutions d’enseignement supérieur, est amer. Il n’y a pas assez de livres dans la bibliothèque, il n’y a même pas de tables pour les étudiants pour la lecture. Beaucoup d’effort reste à faire au niveau de la bibliothèque. Ils n’ont pas aussi de site internet. Ce qu’on surtout constaté, c’est que le LMD n’est pas connu par nos enseignants ici. Nous avons formulé de fortes recommandations pour que la Direction des ressources humaines puisse se doter des textes réglementaires par rapport au système LMD pour que les enseignants qui sont là prennent connaissance de ces textes. Globalement, on peut retenir que l’équipe n’est pas satisfaite parce qu’ici, on mélange beaucoup d’éléments de preuves >>, a expliqué Dre Fatoumata BAH, Experte à l’ANAQ que nous avons interrogée au sortir de l’évaluation.

Cet état de fait, selon le Directeur Général par Intérim de l’École Supérieur du Tourisme et de Hôtellerie (ESTH) M. Karamoko Lanssary SYLLA, est dû au fait que rien ne fonctionnait dans son établissement depuis 6 ans. Celui-ci s’engage à relever le défi, avec la relance engagée par les nouvelles autorités.

<< C’est une bonne chose que nous soyons évalués puisqu’on ne peut se juger soi-même. Si l’équipe de l’ANAQ dit qu’elle n’est pas totalement satisfaite, cela est dû à un certain nombre de problèmes que nous avons eus dans notre parcours. Figurez vous cette école travaillait très bien de par le passé, mais depuis 6 ans, nous sommes là sans travail, sans étudiants. Nous sommes en phase de relance. Il y a eu des défaillances à cause du temps que nous avons mis pour travailler et relancer l’école. On peut se dire que les années à venir, nous serons plus performants et beaucoup de choses à donner. Ce que nous comptons faire dans un proche, c’est que nous pensons trouver un cadre plus approprié pour pouvoir davantage travailler et être plus performants. Nous n’avons pas de site parce que nous sommes en phase d’installation du WiFi >>, a-t-il dit.

D’autres tournée est en cours à Conakry mais aussi prévues à l’intérieur du pays.