L’ancien ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation était l’invité de l’assemblée Générale hebdomadaire Fouti-Lafidi de ce dimanche.
Assemblée autour de laquelle, des citoyens, discutent avec des hommes politiques, des commis de l’Etat, des acteurs de la société civile, des artistes et des leaders d’opinion autour des sujets d’actualité.
Pour la circonstance, prenant part donc à cette assemblée, Pr Alpha Amadou Bano BARRY, a largement parlé du système Éducatif guinéen. Un système Éducatif que de nombreux observateurs estiment être dans le coma, depuis plusieurs années maintenant. Ceci, à cause des taux d’échecs élevés aux différents examens nationaux, mais aussi, le taux élevé de jeunes diplômés en situation de chômage.
Comme beaucoup d’autres, l’Enseignant-Chercheur croit qu’il faut refonder le système Éducatif guinéen dans son ensemble, tout en s’appuyant sur un certain nombre d’aspects.
‘’50% des élèves guinéens au Lycée, sont en science sociale. 25% en série mathématiques. 25% en série expérimentale. 65% en filière dans les universités, sont calibrés en série mathématiques et expérimentale. Ça veut dire qu’au lycée, nous avons formé des gens pour lesquels, il y a peu de débouché à l’université”. Explique l’ancien ministre, avant de poursuivre ‘’ 1/3 des enseignants du secondaire guinéen en français sont des gens qui ont fait sociologie. 1/3 de ceux qui enseignent français au secondaire guinéen on fait droit. Il n’y a que 1/3 qui ont fait langue française ou littérature. Nous formons des gens dont on n’a pas besoin et nous utilisons des gens dont on n’a pas besoin. Il faut refonder tout le système éducatif guinéen, il faut le penser intégralement. Ce n’est pas en changeant ou en fermant une filière à l’université, qu’on va résoudre le problème”, dira-M. BARRY.
Pour lui, le problème du système Éducatif guinéen est global. ‘’Il faut avoir une vision macro du système éducatif guinéen, pour prendre des décisions éclairées. Les options au lycée doivent être amarrées sur l’enseignement supérieur, parce que le lycée n’a pas de finalité. Nous sommes le seul pays au monde n’ayant pas un lycée professionnel, technique. Comment voulez-vous que ça marche ? ‘’ s’interroge le Sociologue.
Lerevelateur224