Longtemps resté silencieux après leur brusque départ aux affaires au lendemain du coup d’État perpétré le 5 septembre 2021, l’ancien ministre de l’Éducation Nationale Alpha Amadou Bano BARRY est sorti de son silence hier mercredi dans Les Grandes Gueules d’Espace FM. Une sortie au cours de laquelle, il a décidé répondre à son successeur Guillaume HAWING, actuellement ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation.
Invité dans la même émission, ce jeudi 2 juin 2022, il n’a pas été tendre avec son ancien « ami ».
« Je vais vous dire une chose quand vous n’avez pas géré des examens quand vous êtes ministre, taisez-vous. L’année dernière il (Guillaume Hawing) était où ? Il était délégué dans un centre. Il n’a qu’à vous dire comment il a géré. C’est lui qui était directeur d’une école privée…Vous n’aurez jamais un examen bon si les examens antérieurs n’étaient pas bien gérés. Il m’avait approché, il y a de cela quelques années, pour être un ami à moi. Il a voulu créer un mouvement de soutien pour le président Alpha et puis après il a créé un parti politique. Il voulait devenir ministre, il a pensé qu’il fallait marcher sur mon cadavre et il a peur que je redevienne ministre, il s’attaque à moi », a déclaré Alpha Amadou Bano BARRY.
Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Éducation Nationale a révélé comment les fraudes sont organisées par les Enseignants lors des Examens Nationaux à travers la création des groupes WhatsApp. Il a aussi martelé qu’il n’y a pas eu de fuite de sujets à son temps.
« Qu’il ait des fraudes dans le système, c’est une réalité. Qu’il ait eu des fuites de sujets, ce n’est pas vrai. Maintenant, je vais vous dire le fait qu’il ait des groupes de WhatsApp. Lorsque le sujet arrive en classe au moment où on le sort parce qu’il y a beaucoup de complicité, ils prennent l’image et envoient. Les fraudeurs sont en avance sur les honnêtes. Les groupes de WhatsApp commencent à fonctionner. C’est des enseignants en situation de classe qui créent les groupes WhatsApp et qui font payer les tickets d’entrée, 1 million de francs guinéens par candidat. Ces enseignants qui se mettent en groupe WhatsApp, ils se débrouillent pour être surveillants dans les écoles où il y a leurs propres candidats ; ça aussi se négocie », a révélé Bano BARRY.
Selon l’ancien ministre de l’Éducation Nationale, le syndicat « n’a rien à voir » dans la création des groupes WhatsApp pour aider les Candidats lors des Examens Nationaux.
Guinee114