Home College Conakry-Simambossia/Kidnapping: L’Élève Amadou BARRY relate sa récente mésaventure

Conakry-Simambossia/Kidnapping: L’Élève Amadou BARRY relate sa récente mésaventure

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Amadou BARRY, 16 ans, Élève en classe de 9ème, a été kidnappé par des inconnus dans la nuit du lundi dernier, 21 février 2022, au quartier Simambossia, dans la commune de Ratoma, alors qu’il partait accomplir une commission de son oncle. Le jeune Élève est revenu sur les circonstances de son kidnapping et ce qui s’en est suivi.

« Dans la soirée du lundi, 21 février 2022, aux environs de 21 heures, je partais faire un dépôt et acheter des ampoules vers l’école Malick, ici à Simambossia. J’étais en train de marcher. Je n’ai vu personne devant moi. Je ne pouvais pas savoir s’il y avait quelqu’un derrière moi. Je n’ai rien remarqué. Je n’ai senti aucune pression ou de violence de la main de quelqu’un sur mon corps. Je ne me souviens de rien de ce qui s’est passé après. Je me suis seulement retrouvé dans un espace vide à 13 heures. Le lieu était vide, il n’y avait que des herbes là-bas. Quand je me suis réveillé, tout ce que j’avais sur moi, je n’ai rien retrouvé. Mon téléphone IPhone 6, les 15 000 GNF pour acheter deux ampoules, la somme de 100 000 GNF que mon oncle m’avait donnée pour faire son dépôt et les 30 000 GNF qu’il m’avait donnés pour moi-même, je n’ai rien retrouvé », a-t-il confié.

Et d’ajouter : « Quand je me suis réveillé, j’ai marché quelques minutes puis j’ai aperçu un garage. Je suis parti vers eux et j’ai demandé à un mécanicien de m’aider à appeler ma famille. Il a dit qu’il n’avait pas de crédits. Il a bipé mes parents, mais personne n’a rappelé. Il m’a aidé à m’embarquer dans une voiture. Je suis arrivé ici vers 16 heures. Moi je ne connaissais pas le lieu où je me suis réveillé. C’est le mécanicien qui m’a aidé à m’embarquer, qui a dit à ma famille que c’était à Djoumayah, une sous-préfecture de Dubréka. Mais là où je suis, j’ai vraiment peur, » a expliqué Amadou Barry, avant de lancer un appel aux autorités en charge de la sécurité : « Ce que je peux dire aux autorités, c’est de renforcer la sécurité, » a-t-il lancé.

Selon Moussa CAMARA, Chef-adjoint du quartier Simambossia, les cas d’assassinats, de kidnapping et de brigandage sont très fréquents dans son quartier. Une situation qui l’inquiète beaucoup. Même s’il dit avoir pris des dispositions pour lutter contre ce fléau, ce responsable a mis l’occasion pour lancer un appel pressant aux nouvelles autorités du pays.

 « On a été victime de ça plusieurs fois. Une fois vers 2 heures du matin, on m’a appelé pour dire qu’un taxi motard a été poignardé dans le même quartier. On l’a accompagné à la morgue jusqu’à l’enterrement. J’y étais avec sa famille. Nous sommes vraiment inquiets. On est dans une situation vraiment difficile. Tous les responsables de familles qui sont là, personne n’est tranquille. Parce qu’on est dans l’insécurité totale et personne n’est épargné. Même nos femmes qui vont au marché sont attaquées et dépouillées. Après la mort du taxi motard, on a invité tous les citoyens, les sages, pour qu’on installe au moins une base là-bas pour surveiller le coin. On a mis des éclairages mais le malfaiteur ne connaît pas ça. Donc, je m’incline auprès de l’autorité pour nous aider dans ce domaine. Sinon franchement on est exposé, nos enfants sont exposés surtout les petits qui vont à l’école. Chaque fois, il y a des pertes d’enfants ici. On est devant cette situation-là, on ne sait pas où mettre la tête », s’est plaint le Chef-adjoint du quartier Simambossia.