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Déblocage des bourses en Franco-Arabe : ce qu’en dit Ibrahim MANSARE

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Dans un communiqué rendu public ce mardi 04 janvier 2022, le ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation a annoncé que les boursiers de 2020 et ceux de 2021 en Franco-Arabe sont « rétablis dans leurs droits » et acceptés dans les Universités marocaines. Cette annonce a été applaudie par Ibrahim MANSARE, Consultant en finance islamique et porte-parole de l’union des Écoles Franco-Arabes de Guinée. Il assure que c’est « un ouf de soulagement » après près d’une décennie passé dans l’oublie.

Privés de bourses d’études depuis l’an 2012, les lauréats en franco-arabe peuvent désormais se frotter les mains. Leur situation vient d’être débloquée par les autorités de la transition, à travers le ministre du MEPU-A, Guillaume HAWING, sur instruction du chef de l’Etat, colonel Mamadi DOUMBOUYA.

Interrogé ce mercredi, 5 janvier 2022, le porte-parole des Écoles Franco-Arabes de Guinée, Ibrahim MANSARE, a salué la promptitude des nouvelles autorités.

« Nous sommes très satisfaits de voir qu’aujourd’hui en Guinée, l’enfant d’un pauvre citoyen venu d’un village peut espérer et compter sur notre État. Il faut rappeler que depuis 2012, tous les lauréats issus des écoles franco-arabes ne bénéficiaient plus de bourse pour continuer leurs études universitaires au Maroc, au motif que ce pays refusait de recevoir ces lauréats. Ces informations non fondées viennent d’être balayées par un courrier officiel venant de ce pays frère. Donc, aujourd’hui, nous sommes réconfortés et nous remercions les nouvelles autorités, surtout le ministre Guillaume Hawing pour les efforts consentis pour réparer l’injustice dont ont été victimes les lauréats issus des écoles franco-arabes de Guinée… Aujourd’hui, nous avons 7 places comme quota octroyé et les bénéficiaires vont poursuivre leur formation au Maroc dans les domaines techniques, de gestion et en économie. Ce qui est réconfortant. Aujourd’hui, le Maroc vient de prouver à suffisance que l’école franco-arabe ne forme pas que des imams, mais que nous pouvons aller, comme nos confrères francophones, dans d’autres filières. Notre aptitude en linguistique nous permet de suivre les cours universitaires en arabe et en français », a indiqué Ibrahim MANSARE.

S’adressant aux lauréats, cet ancien étudiant Guinéen au Maroc, demande d’éviter de tomber dans la facilité et de travailler durement pour valider leurs matières.

« Les études au Maroc ne sont pas faciles. Il y a des formations que j’ai vues sur la fiche ou le communiqué du ministère, il y a des jours où les cours se dispensent de 8 heures à 18 heures, du lundi au samedi. Donc, c’est très dur et très difficile. Aussi, quand tu ne valide pas la matière, tu n’as plus la bourse. Donc, il y a un sérieux qu’il faut adopter ; puisque si tu n’as pas la moyenne aussi, tu ne pourras pas faire les études post universitaires, c’est-à-dire le Master qui se fait par voie de concours. En plus, vous partez dans un pays où il y a plus de 104 nationalités… Donc, il faut redorer l’image de notre pays, défendre la valeur de notre système éducatif. C’est vrai que ce système connaît des lacunes ; mais, nous avons aussi des atouts. Il faut qu’ils sachent qu’ils constituent la crème, qu’ils représentent notre pays, qu’ils défendent notre drapeau et qu’ils sont nos ambassadeurs », a dit Ibrahim MANSARE.

Par rapport au retard déjà accusé, le porte-parole des Écoles Franco-Arabes de Guinée estime que les lauréats auront la possibilité de se rattraper.

« Nous sommes presque au milieu de l’année scolaire. Et, au Maroc, les études commencent au mois de septembre. Là, ils ont déjà perdu le premier semestre et peut-être même le deuxième. Mais, c’est probable qu’ils puissent se rattraper. En tout cas, c’est un ouf de soulagement pour nous de voir ces enfants qui n’avaient plus d’espoir et de recours récupérer leurs bourses… Cela donne aussi le courage aux parents et aux encadreurs afin de s’assurer que prochainement il faut aller de l’avant, prendre les choses au sérieux. Avec ces nouvelles autorités, nous avons l’espoir que les choses vont continuer à changer », a déclaré Ibrahim MANSARE.

Il faut rappeler que jusqu’à présent, aucune date n’a encore été fixée pour le départ des personnes concernées.

Guineematin