Les journées de la formation professionnelle ont été lancées ce jeudi 9 décembre 2021. Elles sont initiées par les cadres du ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, sous le leadership du nouveau Cabinet.
Cela, dans l’optique de susciter le débat, la conversation, de parler vrai et de poser un diagnostic vrai, d’établir, avec les acteurs du système, l’état des lieux et d’esquisser des solutions pour les prochaines années.
La rencontre a mobilisé de nombreux invités dont les partenaires au développement entourés des membres du gouvernement. Dans son allocution de circonstance, le coordinateur résident du Système des Nations-Unies a, au nom de toute la famille des Nations-Unies, adressé ses vives félicitations pour les innovations que les initiateurs ont mises autour de l’événement.
« Et ce qui nous réunit ici est une véritable innovation. Il (le ministère, ndlr) a bien voulu échanger avec le système des Nations-Unies sa vision de réformer en profondeur l’enseignement technique et la formation professionnelle, en boostant le capital humain, en développant le marché de l’emploi grâce à une main d’œuvre qualifiée et qui réponde à un besoin futur d’une croissance économique diversifiée inclusif et durable », a témoigné Vincent MARTIN.
Rappelant l’accompagnement du PNUD et de l’ONUDI dans le domaine de l’innovation technologique, notamment l’utilisation des drones et le soutien aux filières agricoles dans l’intégration socio-économique dans le marché du travail, le diplomate onusien a révélé un fort potentiel important dans le domaine agricole et de l’élevage devant encore être exploité et qui pourrait permettre à un certain nombre de jeunes d’intégrer ces filières agricoles et de l’élevage avec des approches innovantes.
« A ce titre, des agences comme la FAO et le FAM seront en mesure d’apporter un conseil efficace et vous accompagner aussi. Ça ne serait que quelques pistes que nous sommes prêts à explorer. Il y en aura bien d’autres. Je voudrais vous assurer, à travers ces mots, notre entière disponibilité pour vous accompagner dans votre gestion. Nous allons coordonner et mettre à disposition toute l’expertise disponible dans les domaines qui touchent à la formation professionnelle et de l’emploi en Guinée et qui concourent à la réalisation de l’agenda 2030 et des Objectifs du développement durable », a réitéré Vincent MARTIN.
Prenant la parole, le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a dit que ces assises s’étendent sur trois jours au cours desquels il sera question d’entendre les acteurs du système, les enseignants, les directeurs d’écoles, les apprenants et même ceux qui sont sortis du système et qui sont aujourd’hui à la recherche de l’emploi. L’objectif vise à évaluer le gap du système à qualifier la main-d’œuvre nationale.
« Je répète ici ce que le Premier ministre en personne et le président de la transition n’ont eu de cesse de répéter depuis que nous avons commencé à collaborer : nous devons permettre à nos jeunes de réaliser leur plein potentiel. Et pour cela, il faut qu’on améliore leur qualification, leurs capacités à occuper les emplois existants », a indiqué Alpha Bacar BARRY.
C’est la ministre de la Justice, Garde des Sceaux qui a officié la cérémonie de lancement de ces journées. Dans son adresse au public, Fatoumata Yarie Soumah a tout d’abord situé l’événement dans son contexte.
« Pendant trois jours, panélistes, exposants, acteurs du monde de l’éducation vont échanger autour de cette question cruciale qu’est la formation professionnelle. C’est une première dans notre pays. Et c’est l’occasion de faire un état des lieux, d’envisager des pistes de solutions comme alternatives à l’éducation », a-t-elle évalué avant de faire une invite aux panélistes à de fructueux échanges et à sortir de bonnes grandes résolutions de ces assises qui seront un bréviaire pour le gouvernement.
Attachant du prix à ce travail, elle a ajouté que le gouvernement saura exploiter l’ensemble de ces résolutions en vue d’une meilleure qualification du système éducatif de notre pays.
« J’invite également les partenaires techniques et financiers de notre pays à soutenir cette belle initiative dans un secteur aussi important que l’éducation, et surtout à l’accompagner. J’espère qu’au sortir de ces journées, les élèves, les parents, tous les acteurs du système éducatif auront un regard innovant et prometteur sur la formation professionnelle », a lancé Fatoumata Yarie SOUMAH.
La journée de ce jeudi a été marquée par des panels et la visite des stands aménagés à cet effet. Demain vendredi, il est prévu d’entendre le secteur privé.
« Et ce secteur privé va nous dire quelles sont ses attentes pour les prochaines années en termes de main-d’œuvre qualifiée, pour que nous puissions nous positionner nous ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle comme un opérateur de formation. Nous voulons fournir à l’économie réelle guinéenne, à la construction de la Guinée, une main d’œuvre qualifiée », a affiché le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.
Mady Bangoura