Home Pre-Universitaire Recensement des enseignants: la grande désunion des syndicats de l’éducation

Recensement des enseignants: la grande désunion des syndicats de l’éducation

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«Nos camarades du SLECG n’avaient pas voulu de nous lors de la mise en place de la commission. Ils nous ont rejetés sous-prétexte que nous n’avions pas participé à la grève et nous n’avons pas non plus signé les accords… Et maintenant, ils veulent procéder au recensement au niveau de l’enseignement supérieur. Nous ne sommes pas contre. Seulement ce recensement doit être conduit par une structure indépendante. Pas question que les gens du SLECG viennent recenser les enseignants du supérieur.» C’est ainsi que Dina Bangoura et Lansana Yansané, tous deux représentants du Syndicat National Autonome des Enseignants du Supérieur  ont répondu ce matin à Aboubacar Soumah du SLECG, sur les antennes de la Radio Espace.

Pourquoi ont-ils pris les 50 millions, alors qu’ils refusent de participer au recensement?

A cette question, les deux représentants du syndicat des enseignants du supérieur soutiennent que, dans le domaine syndical, on récupère toujours ce que l’on reçoit des mains de l’autorité. « Nous avons été appelés par M. Bano Barry qui nous a demandés de nous impliquer dans le processus comme superviseurs. On a reçu 12 millions de francs comme frais de carburant pour le travail. Nous avons refusé ce jour-là de participer au recensement. On a demandé que cela soit fait par une structure indépendante. Nous avons pris l’argent tout de même. Vous savez en matière du syndicat, lorsqu’on vous donne quelque chose vous ne le refusez pas. Tu prends et tu viens poser le problème sur la table… »

En ce qui concerne leur refus de participer au recensement, Dina Bangoura, apprend aux auditeurs qu’ils ne sont pas contre. Mais c’est plutôt la méthode de Bano qui, selon eux, est inacceptable. « Nous ne sommes pas contre le recensement ! C’est la méthode de Bano qui ne nous convient pas. D’ailleurs, nous ne sommes pas signataires de  l’accord et nous n’avions pas participé à

la grève ! C’est ce qui nous a été dit. Le SLECG a refusé notre présence lors de la mise en place de la commission ! Donc dans ce cas, personne ne viendra nous recenser si ce n’est une commission indépendante .»

Le syndicat des enseignants de l’enseignement supérieur est-il manipulé par le ministre Yero?

«  Non ! Pas question de parler de corruption dans nos rangs. Nous ne vendons pas notre conscience. On n’a rien reçu du ministre. Nous ne sommes pas prêts à céder… Aucune voiture ni enveloppe ne nous a été donnée pour cela. Toutes ces accusations portées par des gens, sont fausses. Soumah et ses amis ne devraient pas agir ainsi. Au sortir de la grève, ils devraient réunir tout le monde pour la mise en place d’une commission afin d’aplanir tous les problèmes au niveau de l’éducation… Mais ils nous excluent… Ce genre d’attitude les éloignent des

enseignants du supérieur. D’ailleurs, même le SLECG de Soumah ne compte aucun enseignant du supérieur. Regardez bien le bureau exécutif ! Plus de 90% des membres sont de l’Enseignement du Pré-Universitaire. Même la grève s’est limitée à leur niveau  »

En un mot, les responsables syndicaux de l’Enseignement Supérieur se disent prêts pour le recensement à condition que ce soit une commission indépendante.

SOW mô YAYE pour universitéactu.com