«A la fin de l’opération, il sera possible de savoir s’il y a eu des centres d’Examen qui ont posé des problèmes ? Est-ce qu’il y a des copies qui sont identiques ? Quelles sont les lacunes qui ont été constatées ? Quelles sont les performances, est-ce que le niveau de performance dans telle région correspond au profil des enseignants ? Tous ces paramètres vont être analysés et je sortirai un rapport que je soumettrai au gouvernement et je prendrai des dispositions s’il y a des manquements. Que ces types de manquement n’apparaissent plus dans le système éducatif » a-t-il expliqué
Le N°1 du MENA reconnaît bien qu’il y avait eu des cas de fraudes lors de ces Examens.
« On a changé 80 surveillants parce qu’il y a eu des tentatives de fraudes. Nous avons mis au dehors plus de 54 personnes qu’on a prises en flagrant délit. On a trouvé un surveillant en train de recopier au tableau noir les réponses pour les élèves. Nous avons deux directeurs d’École que nous avons fait arrêtés, qui se trouvent en prison, qui doivent passer devant le tribunal, 45 candidats qui sont déjà titulaires d’un baccalauréat unique qui sont revenus refaire le baccalauréat, 856 téléphones qui sont à la DPJ en train d’être audités » a-t-il dévoilé.
Pr Bano BARRY dit qu’il n’y a pas eu de fuites à ces Examens
« Lorsqu’on a reçu nous-mêmes les sujets et lorsqu’on les a comparés avec les sujets que nous avions on s’est rendu compte que ces sujets étaient des faux. C’est des anciens sujets recyclés » affirme-t-il
Pr Alpha Amadou Bano BARRY a aussi expliqué les réformes qu’il envisage mettre en œuvre pour changer les choses au sein du MENA.
« Dans un premier temps, c’est l’ensemble de la gestion du MENA qu’il faut changer. Cette gestion, il faut la digitaliser, l’informatiser pour arriver à une situation où vous réduisez considérablement le nombre de personnes pouvant accéder aux données des sujets. La 2ème des choses qu’il faut faire puisqu’ils font de la fraude informatique, il faut mettre en place un dispositif informatique capable d’empêcher la fraude. La 3ème, c’est que l’intégralité de la gestion des examens en Guinée est une gestion manuelle c’est-à-dire que vous avez énormément de personnes impliquées dans la gestion. C’est traditionnel, la même façon qu’on fait la gestion des examens en Guinée depuis la première république pratiquement rien à changer. Avant de réformer, il faut comprendre, quand vous comprenez, il faut trouver les hommes, trouver le mécanisme et quand vous finissez tout ça, il faut informer l’autorité, il faut soumettre l’ensemble de vos réflexions à une critique collective en conseil inter ministériel, lorsque vous finissez, vous passer devant le conseil des ministres » explique-t-il.
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