Le Certificat d’Études Primaires (CEP) était un diplôme sanctionnant la fin de l’Enseignement Primaire Élémentaire en France (entre 11 et 13 ans révolus jusqu’en 1936) et attestant ainsi l’acquisition des connaissances de base comme :
L’écriture,
La lecture,
Le calcul écrit,
L’Histoire-géographie,
Les sciences d’observations…
Après plusieurs réformes du système éducatif français, il a été officiellement supprimé en 1989 en France sous le leadership de LIONEL JOSPIN. Et depuis, plusieurs pays l’on également supprimé.
Cet examen d’entrée en 7ème année avait pour but permettre aux jeunes élèves de continuer la formation de l’école coloniale afin de former des fonctionnaires pour l’administration coloniale française en Afrique.
En réalité, le CEP n’a plus la raison d’exister. Il faut une politique très efficace et séduisante de scolarisation des enfants le maximum possible. Plus le taux d’échec à bas âge est élevé, plus il y aura moins d’attraction dans les écoles élémentaires (primaires) dans un pays en majorité analphabètes.
Il faut attirer les élèves et parents d’élèves en les octroyant plus de chance de poursuivre la formation de base. Normalement l’élève a ajuste besoin de savoir lire, écrire et compter correctement à l’école primaire. Donc il faut l’instauration d’un mécanisme performant lui permettant de continuer ses études jusqu’au niveau collège. C’est fondamental!
Au regard de ce taux de 17,62% de réussite dont 7,99% pour les filles, cela donne 82,38% d’échec et 92,01% des filles qui ont échoués; il y aura sans doute un véritable problème de continuité de la plupart de ceux qui ont échoué. C’est purement technique et implicite!
À mon avis, réorienter le budget de cet examen sur la formation des formateurs, Infrastructure, Recrutement du personnel enseignant etc… serait plus productif que de jetter l’argent par la fenêtre et construire un barrage de cimetière pour les apprenants.
Les ministères de l’Éducation nationale ont pour vocation de préparer et mettre en œuvre la politique des Gouvernements relative à l’accès de chaque citoyen aux savoirs et au développement de l’enseignement primaire (préélémentaire, élémentaire) et secondaire.
Cette politique consistera normalement à réduire considérablement le taux élevé de l’analphabétisme qui s’élève à 65% dans notre pays. Donnons la chance aux enfants de bénéficier une formation de base (écrire, lire et compter)! C’est important pour l’avenir du pays.
Avec des tels échecs, où toute une préfecture ne peut obtenir que moins de 1% et beaucoup d’écoles 0%, nous devons nous intéresser sur :
– Comment les élèves sont enseignés?
– Quel est le niveau pédagogique des formateurs ?
– Comment sont les sujets par rapport au niveau des enfants ?
– Comment la correction a-t-elle eu lieu ?
– Quelle est la fiabilité de ces résultats ?
– Les résultats ont-elles été taillés pour des fins Politico-stratégiques?
Pourquoi toutes ces interrogations?
Durant l’année scolaire ces élèves obtenaient toujours leurs moyennes dans presque toutes les évaluations y compris l’examen blanc qui, normalement a pour vocation de mesurer le niveau de performance des candidats avant l’examen réel. Et si dans tout ça on nous parle de 17,62%, on doit s’intéroger sur leurs fiabilité!
« Acteurs du système éducatif, sachez qu’un résultat catastrophique n’est pas forcément le fruit d’une meilleure réforme. On ne doit pas mesurer notre mérite avec un taux aussi délusoire que ça ».
Revoyons nos types de réformes pour maintenir le système à réformer demain. Si chaque ministre se focalise sur les examens scolaires en se tapant la poitrine par qu’il y a eu trop d’échec, comment allons nous bâtir un véritable système éducatif pour notre pays? Le chemin est encore long!
Alpha Mamadou Tolo Bah
Enseignant et analyste du système éducatif.