Les trois responsables de la DPE de Gaoual qui ont été suspendus en mai 2020 ont-ils été rétablis dans leurs fonctions ? C’est en tout cas ce que croient savoir certains enseignants de la préfecture. Ces derniers disent être catégoriquement opposés à une telle décision et préviennent qu’ils ne l’accepteront pas. C’est le Secrétaire Général du Syndicat libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) à Gaoual qui l’a fait savoir dans un entretien ce vendredi 7 janvier 2021 chez nos confrères de Guineematin.com.
« Nous avons appris hier de sources sûres, le retour des trois personnes qui étaient suspendues à la DPE de Gaoual, suite au détournement des primes d’incitation des enseignants de Gaoual. Il s’agit de M. Gonana Doré, le directeur préfectoral de l’éducation de Gaoual, Lamarana Barry, le chargé du personnel, et Moussa Camara, le chargé de l’enseignement élémentaire à la DPE. Connaissant le mauvais comportement de ces trois responsables de la direction préfectorale de l’éducation, nous, enseignants de Gaoual, ne voulons plus travailler avec eux.
Le DPE, M. Doré était allé jusqu’à dire lors d’une réunion tenue à l’école centre, que les enseignants n’ont pas droit à une bonne rémunération. Il a encore privé certains enseignants en situation de classe de leurs primes d’incitation pendant une année. Et lorsqu’il y a eu le gel des salaires des enseignants qui étaient en grève, il a dit : cette fois-ci, vous allez manger du sable. Certains de nos collègues ont même été emprisonnés pour faits de grève. Aujourd’hui, nous apprenons que ces mêmes personnes ont négocié pour revenir à leurs postes. Nous nous y opposons fermement », a déclaré Mamadou Dian SOUARE.
Les trois responsables concernés ont été suspendus en mars 2020 par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation pour détournement des primes d’incitation des enseignants en service dans la préfecture de Gaoual. Le syndicaliste Mamadou Dian SOUARE annonce que son camp va tout faire pour empêcher leur retour aux affaires. « Nous allons user de toutes les voies et de tous les moyens légaux pour nous faire entendre. D’ailleurs, nous allons rédiger un mémo que nous allons adresser à monsieur le préfet à cet effet. Nous ne comptons pas baisser les bras », a fait savoir le responsable du SLECG à Gaoual.
