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Kindia/COVID-19: les Étudiantes de Foulaya tirent le diable par la que

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Plusieurs étudiantes de l’Université de Kindia traversent des moments difficiles en cette période de crise sanitaire. Jusqu’à présent elles n’ont pas reçu leur pécule depuis cinq mois, la situation va de mal en pis ! L’État guinéen tarde à réagir et les étudiants se sentent abandonnés à eux-mêmes.

Etudiante en licence 2 économie, Anne Marie BANGOURA précise que l’étau se resserre « Nous sommes à Foulaya mais en réalité ça ne va pas, non seulement c’est le mois de ramadan mais nous sommes là on n’a pas reçu nos bourses d’entretien nous devons payer le loyer. D’habitude, quand on nous paie c’est dans ça on gagne à manger, on paie les concessionnaires en plus nous voulons rentrer chez nous mais comment allons-nous faire le transport a doublé et on n’a pas d’argent ? Moi je dois aller à Boffa alors que le transport Kindia-Conakry a augmenté. Le gouvernement nous a oublié, certains amis sont déjà partis chez eux mais nous on a peur de rentrer et qu’on nous rappelle de revenir » explique-t-elle.

A bout de souffle, elle demande au département de tutelle de leur situer si les cours vont reprendre ou pas, pour ne pas qu’elle reste là à souffrir « Je demande au gouvernement de nous situer, de nous dire la vérité si cette année sera une année blanche qu’on nous dise pour qu’on soit situé. IL n’y a pas cours ni de bourse d’entretien » signale-t-elle.

Jeanne  KOLIE également étudiante à Foulaya, a du mal à rallier la route de N’Zerekore sa ville natale. Elle fait quelques boulots pour subvenir à ses besoins « les difficultés qu’on a ici sont énormes, nos parents n’ont pas de moyens pour nous aider et on ne nous a pas payé. Pour ne pas rester comme ça, je fais certaines activités journalières pour chercher le transport. Nous demandons au gouvernement de nous aider car actuellement nous souffrons beaucoup » lance-t-elle.

Les ministères de l’Enseignement ont stoppé les cours pour limiter la propagation du COVID-19 dans le pays. Toutefois, les Etudiants peinent aujourd’hui à soulager leur souffrance et mènent une vie dur.