À Wanindara, une adolescente de 7ème année lutte pour sa vie après un avortement qui a mal tourné. Sa famille accuse Elhadj Nouhou DIALLO, le Fondateur de son école, d’être à l’origine de cette tragédie. Un récit poignant qui soulève des questions sur la responsabilité et la protection des jeunes filles dans la société guinéenne.
Dans le quartier de Wanindara, à Conakry, la tension est palpable alors qu’une jeune fille se trouve entre la vie et la mort à la suite d’un avortement qui a tourné au drame. Âgée de seulement 14 ans, cette élève de 7ème année est au cœur d’une affaire tragique qui met en lumière les dangers auxquels sont confrontées les jeunes filles dans un contexte où l’éducation et la protection ne semblent pas suffisantes.
La famille de la victime, désespérée et épuisée par les dépenses médicales, accuse Elhadj Nouhou DIALLO, fondateur de l’école privée où la jeune fille était inscrite, d’être responsable de sa grossesse. Selon Aissatou Diallo, un membre de la famille, Elhadj Nouhou a abusé de sa position d’autorité pour séduire la jeune fille, l’amenant à un rendez-vous où il l’a violée, entraînant ainsi une grossesse non désirée.
Face à cette situation tragique, la jeune fille, après avoir découvert sa grossesse, se tourne vers son agresseur pour obtenir de l’aide. Elhadj Nouhou lui aurait alors remis une somme d’argent pour qu’elle avorte, l’envoyant ainsi vers une clinique où les complications médicales ont rapidement suivi. Après un avortement qui s’est mal déroulé, la jeune fille a commencé à saigner abondamment, nécessitant des soins d’urgence dans plusieurs hôpitaux, avant d’être finalement opérée.
La famille a déposé une plainte auprès de l’Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM), mais face à l’absence de résultats concrets, ils ont pris la décision désespérée d’emmener la jeune fille chez Elhadj Nouhou Diallo dans l’espoir de le confronter à ses responsabilités. Aissatou DIALLO exprime l’urgence de la situation : « Nous avons épuisé toutes nos ressources pour la soigner. Chaque jour qui passe est une lutte pour sa survie. »
La douleur de cette famille est exacerbée par le manque de soutien et de réponse des autorités. Les témoignages recueillis sur place montrent un système qui semble défaillir face à des cas aussi graves, laissant des victimes dans l’angoisse et l’incertitude. La communauté locale, tout comme la famille, attend désespérément que justice soit faite et que des mesures soient prises pour protéger les plus vulnérables.
Alors que le reporter tentait de recueillir davantage d’informations, il a été expulsé de la concession de la famille d’Elhadj Nouhou DIALLO, témoignage d’un climat de peur et de silence qui entoure cette affaire. Ce drame soulève des questions cruciales sur la responsabilité des adultes face aux jeunes et sur la nécessité d’un système de protection plus robuste pour les enfants dans la société guinéenne.
La vie de cette adolescente est en jeu, et son histoire tragique devrait servir de catalyseur pour un changement urgent et nécessaire.
Guineematin
