La ministre de l’enseignement supérieur, de ka recherche scientifique et de l’innovation, Docteure Diaka SIDIBE a procédé ce mardi 8 août 2923, au lancement de ka 23ème journée Scientifique annuelles de la Société Ouest-Africaine de la Chimie (SOACHIM), à l’Université Gamal Abdel NASSER de Conakry.
La SOACHIM, »C’est près de 1000 mobilités des enseignants chercheurs dans l’espace africain et mondial, la promotion au grade académique de Membres », note Dr Ahmadou Sadio DIALLO, Président du Comité d’Organisation.
»La SOACHIM c’est un réseau structuré en 05 groupes thématiques à savoir : le Réseau Matériaux Ouest-Africain (ReMOA) ; le Réseau des Substances biologiquement actives Quest Africain (ReSBOA) ; le Réseau Sciences Agro-alimentaires Quest Africain (ReSAOA) ; le Réseau des chimistes en Modélisation Ouest Africain (ReCMOA) et le Réseau Eau, Energie, Environnement, Mines Ouest Africain (R3EMOA) » , a-t-il ajouté.
La SOACHIM est composé des pays du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du
Niger, du Sénégal, du Togo et de la Guinée.
Le Secrétaire permanent de SOACHIM a quant à lui émis le souhait de voir chacun des pays membres de cette organisation de se spécialiser dans un domaine précis pour favoriser le développement rapide de tous les pays membres. Selon Roger GNEBEI, c’est le seul moyen qui pourra permettre à la SOACHIM d’atteindre rapidement ses objectifs.
»Notre rêve en tant que scientifique c’est d’œuvrer pour ériger dans chacun de nos pays de véritables centres d’excellence qui sont des centres d’études, de formations de, recherches et d’expertises car les sciences chimiques sont les sciences expérimentales qui coûtes extrêmement chères. Et comme chacun de nos pays ne peut pas ériger l’ensemble des plateaux techniques pour toutes les disciplines, il faudra qu’on mutualise nos moyens pour que chacun des pays puisse se spécialiser dans un domaine bien précis et cela fera en sorte que nos jeunes pourront passer de pays en pays dans l’espace ouest africain pour réaliser leurs recherches », a plaidé Roger GNEBEI.
Dans sa prise de parole, la ministre Dre Diaka SIDIBE a affirmé que la »Chimie, depuis la nuit des temps, reste l’un des segments essentiels de la recherche scientifique, grâce aux multiples expérimentations qui se font dans les laboratoires en vue d’accompagner le monde industriel, le secteur de la santé à travers les analyses biomédicales, le secteur minier et tant d’autres ».
Au cours des sessions précédentes de la SOACHIM, de nombreuses et importantes thématiques ont été évoquées. Selon la MESRSI, la richesse du continent africain en ressources minières constitue une réelle opportunité pour les Etats, à tirer les populations de la pauvreté si
elles sont judicieusement exploitées.
»Notre pays, connait la présence d’une panoplie d’entreprises opérant dans le secteur minier qui fait que la croissance économique de la Guinée est aujourd’hui portée en grande partie par le secteur minier et représente environ 65 à 80 % des exportations, 13% de son Produit intérieur Brut (PIB). Au-delà des retombées économiques de l’exploitation des ressources minières pour nos pays, force est de reconnaitre qu’elle reste à ce jour, l’une des causes principales de pollution de l’environnement. C’est en cela que la société des chimistes est interpelée à agir urgemment en faveur de la protection des populations et de leur environnement, par une utilisation judicieuse des produits chimiques qui rentrent dans le processus d’exploitation minière. Je suis persuadée que les résultats des travaux de la présente session de la SOACHIM permettront de : faire le point des acquis de la recherche dans le domaine des sciences chimiques face au développement minier en Afrique ; montrer aux autorités politiques et au public les résultats de nos laboratoires dans le domaine de la chimie, biochimie, biotechnologie etc. ; renforcer le partenariat entre chimistes ouest-africains et autres pour les échanges scientifiques et la rédaction de projets prioritaires pour contribuer à lutter contre les pandémies », a-t-elle précisé.
Pr Dominique Codjo Koko SOHOUNHLOU, Président de la SOACHIM a tenu à souligner que: « Les différents points autour desquels se tiendront ces 23eme journée scientifiques de la SOACHIM, ne seront abordes pour battre des revêtements des routes, ou encore des chemins faits de pierre concassées, mais plutôt apporter des réponses tangibles à travers les réflexions, les communications des membres de l’organisation. Il a par la même occasion, interpelle tous les membres à jouer leur partition par la science chimique pour relever les défis et capitaliser pour un développement endogène durable de la sous-région. »
Il faut, par ailleurs, préciser que cette 23ème journée se tiendra jusqu’au 11 août 2023 à l’Université Gamal Abdel NASSER de Conakry.