Après trois (3) mois de vacances, les Élèves guinéens ont repris le chemin de l’École sur toute l’étendue du territoire national le mardi 04 octobre dernier.
Quelques jours après cette rentrée, le Fondateur des Écoles “LA BOUSSOLE » nous a ouvert les portes de son Établissement Scolaire ce jeudi 06 octobre 2022.
Dans cet entretien, Alpha Mamadou Samba DIALLO, est largement revenu les raisons qui l’ont poussé à créer son École avant de parler de sa composition.
« Moi j’ai toujours été au service des autres, même si on m’a payé pour ça. J’ai plusieurs casquettes. J’ai été fonctionnaire aux Nations Unies. J’ai démissionné à un moment donné et j’ai continué à faire des consultations au sein de ce même système, au niveau national et au niveau international. Et donc lorsque vous travaillez dans l’humanitaire, vous êtes au service des autres. Pour moi, c’est tout à fait naturel de continuer à servir les autres », a-t-il dit avant de parler des Écoles « LA BOUSSOLE ».
« La boussole est un établissement à système d’enseignement mixte notamment guinéo-canadien. Elle est constituée d’une maternelle, d’un primaire et d’un collège. La boussole a maintenant 3 ans et cette année ce sera sa quatrième année. Et, au quotidien, on s’efforce comme le nom l’indique, à indiquer le chemin de l’avenir aux enfants, en les éduquant. Chez nous, les effectifs dans les classes sont limités à 25 élèves pour pouvoir faire un suivi. Nous avons à peu près de 250 élèves au total. Une quarantaine de collaborateurs parce qu’une école comme ça, pour avoir de la qualité, il faut des enseignants, bref un bon personnel. Nous avons une administration assez solide et la sécurité est garantie », a fait savoir notre interlocuteur qui ouvre une autre fenêtre sur les maux dont souffre ne système Éducatif guinéen.
Selon lui, le système Éducatif guinéen comporte beaucoup de lacunes.
« Le système éducatif guinéen a beaucoup d’insuffisances. D’abord sur le plan des infrastructures, je connais pratiquement l’essentiel des préfectures de la Guinée et une bonne partie des sous-préfectures. Je sais que par endroits, vous avez même des écoles qui sont en hangar. Au niveau des infrastructures, il y a un travail de fond qui doit se faire. C’est un secteur qui demande un investissement de masse pour pouvoir donner des infrastructures qui puissent contenir l’ensemble des enfants, mais aussi améliorer la qualité des infrastructures existantes. Parce que dans beaucoup d’écoles soit des écoles publiques, que ça soit des écoles privées, vous avez des écoles qui sont un état de délabrement très avancé et cela ne favorise pas une éducation de qualité », a-t-il déploré avant d’ajouter :
« Sur les autres aspects, il y a les programmes qui méritent aujourd’hui d’être revus. Parce que je ne pense pas qu’ils soient adéquats de continuer sur les programmes qui ont été élaborés il y a de cela des décennies. Un autre facteur, c’est la mondialisation. La mondialisation nécessite la connaissance de certaines langues d’apprentissage, notamment l’anglais, mais aussi nous sommes à l’ère du numérique », a-t-il indiqué.
Pour sortir le système Éducatif guinéen de cette léthargie, le Fondateur des Écoles “ LA BOUSSOLE » propose des pistes de solution.
« Il faut travailler sur la formation des formateurs, mettre en place suffisamment d’écoles qui forment d’enseignants qualifiés. Le pays a besoin de suffisamment d’enseignants qualifiés. Là aussi il faudra investir pour avoir des écoles qui puissent former des enseignants de qualité. Il faudrait travailler à ce que le métier d’enseignants soit un métier qui est attractif. Donc, il faut chercher à revaloriser les conditions de vie et de travail des enseignants », a-t-il martelé.
Mohamed Bah
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