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COVID19/Université de Gamal: Les Etudiants tirent le diable par la que

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La prorogation de l’état d’urgence n’a fait qu’accentuer leur calvaire à cause de la cherté des frais de transports. Certains ont cessé de venir pour suivre les cours, apprend-on.


Moustapha KABA, Etudiant en licence 4 au département Génie Électrique, explique les difficultés auxquelles il fait face au micros de nos confrères de guineematin.

« Comme vous le savez, le cas de transport, c’est un cas difficile pour tout le monde. Pas seulement que les étudiants. Mais principalement, nous les étudiants qui n’avons pas de boulot, qui n’avons que les parents pour nous soutenir, la situation devient plus compliquée pour nous. C’est vraiment fatiguant. Moi je quitte jusqu’à Sonfonia-Casse. Imaginez, moi mon transport c’est 20 000 GNF pour venir jusqu’ici. Au total ça me fait 40 000 GNF. Dans les temps normaux, je payais 20 000 pour l’aller-retour. Nous demandons au gouvernement de réajuster le transport parce que c’est fatiguant. Si le gouvernement pouvait lever maintenant l’état d’urgence ça serait bien. Parce que les gens sont conscients que la maladie existe, eux-mêmes vont se méfier ».
Pour Anna KOUROUMA, étudiante au département Génie Électrique, le manque de moyens de déplacement rapide lui crée d’énormes soucis. « C’est très difficile actuellement avec les frais de transport. Surtout pour nous les étudiants qui habitons loin. En prenant mon cas. J’habite jusqu’à la Cimenterie. De la Cimenterie jusqu’à Gamal ici en taxi, c’est 18 000 GNF. Donc, pour le transport simple je paye 36 000 GNF par jour. La nourriture ne compte pas d’abord. C’est très difficile. Et puis encore pour gagner le taxi le matin, c’est tout un problème. On ne s’en sort pas bien. Nous demandons à l’Etat de nous faciliter les moyens de déplacement. Ils ont dit qu’il y a des bus. Mais ça ne peut pas nous arranger. Le bus bouge à 8 heures. Alors que moi j’ai cours à 8 heures. On ne peut pas arriver ici à l’heure. Si je bouge à 8 heures je ne pourrais qu’arriver ici qu’à 10 heures. Ça ne va pas m’arranger. C’est très difficile. Ils n’ont qu’à revoir les frais de transport ».
Mohamed CAMARA, étudiant en licence 3 département Mathématiques, raconte que certains ne viennent pas suivre les cours par manque de moyens financiers. « Actuellement, c’est difficile. Allez regarder dans nos salles. On était au nombre de 115 qui venaient. Mais actuellement, beaucoup de ne viennent plus. Pourquoi ? À cause de ce transport. Aujourd’hui dans nos salles, on ne peut compter que 20 à 30 étudiants. S’il n’y personne pour te soutenir, tu es obligé d’abandonner les études parce ce n’est pas facile », a indiqué le jeune homme.