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Kadiatou Bah à la barre : « je n’ai pas diffamé ni insulté… »

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Le procès opposant les syndicalistes Aboubacar Soumah et Kadiatou Bah, les secrétaires généraux des deux groupes rivaux du SLECG, ce  mercredi 18 décembre 2019, au tribunal de première instance de Dixinn. Kadiatou Bah, qui a comparu devant la juridiction, a nié les faits qui lui sont reprochés.

Après plusieurs reports, les débats se sont enfin ouverts dans ce procès. Aboubacar Soumah, secrétaire général de l’une des versions du SLECG, poursuit Kadiatou Bah, secrétaire générale de l’autre version du SLECG, et ses collaborateurs Mohamed Camara et Ousmane Tanou Baldé pour injures, diffamation et dénonciation calomnieuse. A la barre, Kadiatou Bah a d’abord rappelé qu’elle était très amie à Aboubacar Soumah et qu’ils ont travaillé ensemble pendant 15 ans. Elle a ensuite assuré n’avoir pas diffamé ni insulté son adversaire.

« Il est arrivé un moment où les enfants n’étudiaient pas en Guinée pendant des mois. C’est ainsi que j’ai tenu un point de presse pour demander au gouvernement de ne pas suivre le populisme et le troubadour afin d’éviter à la Guinée une année blanche. Mais, je n’ai pas diffamé, je n’ai pas insulté. En tant que secrétaire générale, en tant que mère, j’ai des enfants qui étudient, je ne peux pas insulter un homme en l’occurrence le camarade Aboubacar Soumah », a assuré la syndicaliste.

A la question de savoir si elle n’a pas traité Aboubacar Soumah de diable, populiste et troubadour dans la presse, la secrétaire générale du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée a dit qu’elle assume ses propos. Mohamed Camara s’est inscrit dans la même logique que Kadiatou Bah, mais Ousmane Tanou Baldé, lui, a indiqué qu’il ne sait rien de cette affaire. « Si dame Kadiatou Bah a tenu des propos contre lui, peut-être que moi je n’étais pas à côté », a-t-il dit.

De son côté, Aboubacar Soumah est passé à la barre pour expliquer que Kadiatou Bah et son équipe « se sont mis à m’insulter, à me diffamer partout, notamment à travers les médias pour me rabaisser, me disqualifier et ternir mon image en qualifiant mon équipe et moi de diables, de populistes et de troubadours. Moi, je n’ai pas voulu répondre », a fait savoir Aboubacar Soumah.

Comme éléments de preuves, monsieur Soumah et son avocat maître Salifou Béavogui ont brandi des papiers imprimés contenant des propos que Kadiatou Bah et ses proches ont tenus dans la presse et sur le réseau social Facebook.

Finalement, l’audience a été renvoyée au 22 janvier 2020 pour les réquisitions et plaidoiries.

SOW Telico