Home College Kindia/Tassin: L’École Franco-Arabe est sur le point de s’effondrer, un SOS lancé

Kindia/Tassin: L’École Franco-Arabe est sur le point de s’effondrer, un SOS lancé

808
0
SHARE

Le district de Tassin dans la Sous-Préfecture de Moussayah, situé à 37 km de la préfecture de Forécariah est confronté à un manque d’Établissements Scolaires. La seule École Franco Arabe de la localité se trouve dans un état de dégradation très poussé. Et Les Enseignants qui sont mutés dans cette localité abandonnent leur service.

Des murs fissurés, des portes et fenêtres enlevées, des Tables Bancs cassés, c’est l’image que présente l’École Franco Arabe de Tassin : « Il y a des années, nos enfants quittent ici pour aller faire leurs examens scolaires dans d’autres localités comme Forecariah, Moussayah et d’autres localités mais le résultat est toujours insatisfaisant à cause du manque d’enseignants. Le peu d’enseignants que l’État envoie ici, ils restent juste une ou 2 semaines après ils abandonnent leurs postes. Cela nous inquiète vraiment. Nous demandons aux autorités en charge de l’éducation de revoir le cas de notre district pour nous aider à rehausser l’éducation de nos enfants », indique Kaba YANSANE, Président de district de Tassin.

Le district de Tassin enregistre un faible taux d’admission dans les différents examens nationaux depuis plusieurs années. Pour pallier à ce problème, des fils de la localité se sont engagés à donner des cours aux élèves. Sekou KEBE, Enseignant parle de sa motivation « J’ai fait l’école primaire dans ce village, après mes études j’ai décidé de rentrer et à mon arrivée j’ai trouvé que nos enfants n’ont pas de niveau. J’ai compris que les enfants souffrent. Donc j’ai décidé d’encadrer les élèves parce qu’ils ont été abandonnés par leurs maîtres », raconte-t-il. 

Cet état de fait inquiète les citoyens de la localité. C’est le cas de Mamè KABA citoyenne de la localité et mère de plusieurs enfants « Nos enfants étudient dans ce vieux bâtiment mais nous avons peur parce qu’ils sont en danger. Dès fois les serpents entrent dans les salles de classes nous avons ce regret et nous avons honte mais on n’a pas de moyens. Nous sommes des simples paysans. Ensuite nos enfants n’étudient pas bien ici parce que les enseignants qu’on envoie n’acceptent pas de rester, ils laissent les élèves à leur propre sort. Cela nous inquiète à plus d’un titre parce que nos enfants seront notre relève de demain mais s’ils sont mal formés, comment allons-nous faire ? » S’interroge-t-elle.

 Malgré l’engagement de l’Enseignant communautaire à rehausser le niveau de ses frères et sœurs, il rencontre cependant des difficultés d’ordre financier. Mais pour l’encourager, chaque Élève paie 2000 GNF par mois.

Hassatou Lamarana Bah, pour kalenews