Le lundi 16 décembre 2024, l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia-Conakry a tenu une conférence-débat enrichissante sur l’état alarmant de la mangrove guinéenne. Organisé par l’Académie des Sciences de Guinée, cet événement a permis d’explorer les conséquences de la dégradation de cet écosystème vital et de proposer des solutions pour sa préservation.
L’amphithéâtre Djibril Tamsir NIANE de l’Université Général Lansana CONTE a vibré au rythme des échanges constructifs lors de la conférence-débat organisée par l’Académie des Sciences de Guinée. Le thème central discuté, « La Mangrove Guinéenne au Cœur des Enjeux Économiques, Sociaux et Environnementaux », a mobilisé de nombreux Académiciens et Étudiants autour d’une problématique cruciale touchant à l’avenir du pays.
L’événement a débuté par un mot de bienvenue prononcé par le Vice-Recteur de l’Université, Pr. Momoya SYLLA. Dans son allocution, il a non seulement exprimé son plaisir d’accueillir les Académiciens, mais a également pris le temps de présenter l’Université Général Lansana CONTE, fruit de la transformation de l’Université Gamal Abdel-NASSER de Conakry, créée en 2005. Le Vice-Recteur des Études a souligné l’importance des Institutions Académiques, comme l’Académie des Sciences de Guinée, qui jouent un rôle essentiel dans la Recherche et l’Innovation, essentielles à tout développement national.
Le Recteur de l’Université General Lansana CONTE de Sonfonia de Conakry, Pr. Daniel LAMAH, a ensuite pris la parole pour lancer officiellement la conférence. Lors de son intervention, il a mis en lumière les menaces qui pèsent sur la mangrove guinéenne. Il a souligné les conséquences alarmantes de sa dégradation, entraînant non seulement des déséquilibres environnementaux, mais également des implications économiques et sociales pour les populations riveraines. Ce constat fait écho à la nécessité de sensibiliser la communauté universitaire sur l’importance de la protection de cet écosystème unique, essentiel pour la biodiversité et la survie de nombreuses espèces, ainsi que pour le bien-être des habitants.
Le Pr. Selly CAMARA, conférencier principal et Président du Collège des Sciences Naturelles et Agronomiques de l’Académie des Sciences de Guinée, a énoncé des statistiques frappantes concernant l’état de la mangrove. De 1960 à 2020, la Guinée a perdu près de 162 000 hectares de mangrove, ce qui représente une réduction drastique de cet écosystème crucial. Le Pr. CAMARA a détaillé les impacts désastreux de cette dégradation, évoquant la perte de terres agricoles, l’érosion côtière, et la diminution des récoltes, phénomène qui fragilise davantage les communautés qui en dépendent.
Pour clore cette série d’interventions, M. Marcel KOUROUMA, participant et doctorant en Sciences Humaines Sociales, a partagé les résultats préliminaires de sa thèse axée sur la mangrove guinéenne. M. KOUROUMA a révélé que certaines pratiques humaines compromettent sévèrement la préservation de la mangrove et a plaidé pour une intervention urgente afin d’éviter la disparition totale de ces écosystèmes. Son intervention a permis de faire écho à l’importance de la recherche académique dans la sensibilisation et l’éducation des collectivités sur la gestion durable de leurs ressources naturelles.
La conférence ne s’est pas limitée à des exposés unidirectionnels ; une séance de débats dynamique suivie a permis aux participants de poser des questions, d’exprimer leurs préoccupations et d’échanger des idées sur les mesures à adopter pour protéger cet environnement crucial. Chaque intervenant a souligné que la mangrove doit être vue non seulement comme un écosystème à préserver, mais aussi comme un levier de développement durable pour le pays.
Cette conférence-débat a été un véritable succès, réunissant des voix diverses autour d’un enjeu fondamental pour l’avenir de la Guinée. Alors que la dégradation de la mangrove pose des défis majeurs, il est de la responsabilité de la communauté Académique et des autorités de prendre des mesures efficaces pour assurer sa préservation, non seulement pour les générations actuelles, mais aussi pour celles à venir. L’engagement de l’Académie des Sciences de Guinée et des Universités à sensibiliser et à informer est plus que jamais essentiel pour garantir un avenir durable et un impératif qui réjouit les participants.
SOW Telico et Wora Diallo, pour Universite Actu.com