Le ministère de l’Education nationale choisit le 16 novembre 2020 pour l’ouverture des classes sur toute l’étendue du territoire national en République de Guinée. Cette ouverture des classes est programmée à un moment où le pays est plongé dans une crise sans précédent depuis les élections présidentielles du 18 octobre dernier, qui jusque-là, les résultats créent des grincements de dents et des remous dans le pays.
A Boké, cette date retenue pour l’ouverture des classes préoccupe les autorités en charge de l’éducation. El hadj Dembo Amirou DRAME, Directeur Préfectoral de l’Education de Boké (DPE) annonce que les enseignants sont prêts à reprendre les cours « l’ouverture est programmé cette année le 16 novembre, en tout cas les enseignants sont prêts et bien avant le jour nous demandons à tous les principaux d’Écoles, d’assainir leur établissement et préparer les bancs. Comme c’est l’État qui nous autorise à ouvrir les classes donc ils vont nous sécuriser. Sincèrement l’année dernière les enfants n’ont pas étudié à Boké, il y avait tout le temps les grèves politiques, les grèves des mineurs et le SLECG, c’est pourquoi les enfants ont fait assez d’échec aux Examens nationaux, maintenant avec ce contexte précis est-ce que les parents d’élèves vont libérer les enfants parce que personne ne souhaite que son fils soit blessé ?» s’interroge-t-il.
Cette date programmée le département de tutelle, surprend les parents d’Élèves de la commune urbaine de Boké. C’est le cas de cette mère de famille de huit enfants qui a préféré garder l’anonymat «je n’ai rien actuellement, j’ai huit enfants, comment vais-je faire cela avec la conjoncture et la crise post-électorale ? » S’inquiète-t-elle.
En attendant la reprise effective des cours, d’autres préfèrent attendre au mois de décembre pour aller à l’Ecole à cause de la situation économique en baisse et de la crise post-électorale.
Kalenews