Les résultats du Brevet d’Etudes du Premier Cycle session 2020, continuent de susciter des réactions au sein de l’opinion publique suite au faible taux d’admission qui est de 35,59% contrairement à celui de l’année dernière qui était de 44,41%.
Trois jours après la publication de ces résultats, la Présidente de la Fédération Guinéenne des Parents d’Elèves, Etudiants et Amis de l’Ecole (FEGUIPAE), s’est exprimée par rapport au faible résultat du BEPC via les canaux de nos confrères d’Actujeune.com.
A l’entame, Madame CAMARA Adama SOW a exprimé son indignation face à ce résultat qu’elle dit ne pas être à la hauteur des attentes des parents d’élèves. Elle explique que cet état de fait est dû à la grève des enseignants mais aussi à la pandémie de Covid-19.
« Le souhait de tout parent est que son enfant réussisse et la fédération, c’est la réussite de tous les enfants qui nous préoccupe. Aujourd’hui ça nous interpelle parce que vous n’êtes pas sans savoir aussi qu’il y a beaucoup de facteurs qui ont pésé sur les enfants cette année. Cette grève syndicale et vous verrez même que partout où il y a pas eu assez d’admis, c’est là où les enseignants ont suivi à la lettre la grève. Il y a eu la pandémie aussi qui a pésé sur ces enfants là. Le temps de rattrapage des cours et de révision aussi a été très peu », explique-t-elle.
Adama SOW n’occulte pas la faiblesse des parents d’élèves qui, selon elle, ont fuit leur responsabilité par rapport au suivi des enfants à la maison pendant ces mois d’arrêt de cours. Elle souligne par ailleurs que les élèves ont réussit dans les régions où la grève n’a pas été suivie, tout en précisant qu’il n’y pas eu cours dans certaines régions du fait que des enseignants se sont rangés dans la ligne de grève.
Interrogé sur la situation de la préfecture de Koubia qui n’a pas enregistré d’admis au BEPC, la présidente de la FEGUIPAE affirme : « Je dirais que c’est grave. Ça doit interpeller tout le gouvernement. On peut dire faible taux d’admission mais quand on dit tout le monde, il y a quelque chose qui cloche. Soit ce sont les enseignants ou les enfants, et les enfants ne peuvent pas refuser à 100%. Mais vous savez qu’à Koubia il n’ y a pas eu de cours. C’est une chose à analyser. Le département doit s’asseoir et mûrir la situation de Koubia. Mais s’il se trouve que c’est la grève qui a dominé là c’est un autre problème. C’est à revoir est-ce qu’il y a des professeurs en nombre suffisant puisqu’il y a ce problème qui se pose dans les préfectures », révèle-t-elle.