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Enseignement Supérieur : L’AGEIESD Tient une Formation Sur le Leadership Féminin

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«Leadership Féminin, Autonomisation Économique et Gestion durable des ressources locales », c’est sur ce thème que l’Association Guinéenne des Enseignantes-Chercheures des Institutions d’Enseignement Supérieur pour le Développement (AGEIESD) a procédé au lancement officiel de deux jours de formation pour les femmes Enseignantes-Chercheures, ce vendredi 13 juin 2025, à la Bibliothèque centrale de l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia, Conakry.

Objectif : impliquer les Enseignantes-Chercheures des Institutions d’Enseignement Supérieur, publiques et privées, dans le développement national, afin de valoriser leurs compétences à tous les niveaux.

Pour la Professeure Mabetty TOURE, Directrice Générale de l’Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire (ISAV) de Faranah et Présidente de l’Association, le leadership féminin est un moteur essentiel pour l’autonomisation économique des femmes et la gestion durable des ressources locales.

 « En Guinée, comme ailleurs dans le monde, les femmes jouent un rôle crucial dans les économies locales, souvent en tant qu’agricultrices, commerçantes ou artisanes. Leur participation active et éclairée est indispensable pour un développement équitable et pérenne.

Ainsi, nous sommes convaincues que l’équilibre d’une société durable passe nécessairement par une meilleure préparation et une implication active de la couche féminine.

L’avenir ne se construira pas sans la contribution pleine et entière des femmes.

C’est pourquoi il est impérieux pour nous, femmes enseignantes-chercheuses, de nous réinventer, de renforcer nos capacités et d’élargir notre champ d’action dans les domaines clés du développement.

C’est dans cette optique que s’inscrit la présente formation, qui se veut un levier stratégique pour le développement du leadership féminin, la maîtrise des outils de gestion de projets générateurs de revenus, la valorisation des ressources locales et la gestion durable de l’environnement. » a-t-elle déclaré.

De son côté, le Professeur Momoya SYLLA, Vice-Recteur Chargé des Études à l’Université Général Lansana CONTE de Sonfonia, a expliqué les avantages de cette formation pour les Femmes chercheures :

« C’est un pas en avant. Les femmes représentent une minorité dans la recherche scientifique, et dans certaines spécialités, notamment les mathématiques ou les technologies, elles sont très peu présentes.

Ce type de formation permet aux femmes de rehausser leur niveau, d’être présentes dans les équipes de recherche en s’associant aux hommes, ce qui produira de bons résultats.

C’est un point de départ pour encourager les jeunes filles à s’engager dans la recherche et à augmenter les capacités en matière de recherche scientifique. »

En outre, Pre Djenabou BARRY, Directrice Générale de l’ISIC de Kountia, Enseignante-Chercheure et membre Fondatrice, est revenue sur l’historique de l’Association :

« Avant l’Association Guinéenne des Enseignantes-Chercheures, il y avait l’AGFC (Association Guinéenne des Femmes Chercheures), dont j’ai été membre fondatrice. Elle a été dirigée durant toutes ces années par madame Kadé Tounkara.

Il s’agit simplement de faire comprendre aux femmes qu’on ne part pas d’une table rase dans le développement : il y a toujours des acquis qu’il faut considérer.

Je pense que le bureau de l’Association Guinéenne des Enseignantes-Chercheures devrait impérativement collaborer avec celui de l’AGFC, se mettre ensemble et mutualiser leurs efforts. »

Enfin, Cissé TOUNKARA, Enseignante-chercheure à l’Université General Lansana CONTE de Sonfonia, souhaite emboîter le pas à ses aînées et suivre leurs traces :

« Le fait de voir nos aînées nous préparer à occuper leurs places, à nous passer le flambeau, est une très bonne chose.

De cette façon, elles nous encouragent, nous forment ; je me dis aussi que c’est une forme de leadership qu’elles sont en train d’imprimer, et nous allons suivre leurs traces. » a-t-elle conclu.

OBalde,pour Universite Actu.com