Le Secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE) est actuellement en séjour à l’intérieur du pays pour la supervision de la première paie des Enseignants contractuels communaux dans les différentes localités du pays.
Selon le syndicaliste, assez d’anomalies ont été constatées sur le terrain par les équipes de supervision déployées dans les différentes concessions Scolaires.
« Parmi ces dysfonctionnements, nous avons la présence massive des enseignants titulaires admis à faire valoir leur droit à la retraite sur la liste. Le deuxième constat, ce que le personnel d’enseignants communautaires Franco-Arabe est très vieillissant. L’autre constat le plus plausible, c’est au niveau de l’emploi du temps des écoles. Nous rencontrons des contractuels qui partagent la même classe ; ce qui veut dire que des emplois du temps ont été montés de toute pièce », a-t-il déclaré.
Dans la même lancée, Michel Pépé BALAMOU révèle que des enseignants titulaires mais admis à faire valoir leurs droits à la retraite se sont reversés au sein des enseignants contractuels communaux de Guinée.
« C’est un paradoxe. Lorsque vous voyez d’abord les âges des gens, vous vous rendez compte effectivement que ce sont des enseignants titulaires admis à faire valoir leur droit à la retraite qui viennent de se recycler enseignants contractuels communaux. L’inquiétude, c’est de savoir est-ce que ceux là ont l’énergie nécessaire ou bien le temps nécessaire pour pouvoir tenir longtemps ces cours là pendant deux, trois ans… Certains ont eu la sincérité de nous dire effectivement qu’ils sont des enseignants retraités. Une commission technique va être mise en place pour toiletter et faire un rapport synthèse pour ne pas recruter un personnel vieillissant qui, après deux ans, trois ans, nous poussera à retomber dans le même cycle infernal de déficit d’enseignants dans nos concessions scolaires », a-t-il laissé entendre.
Dans son intervention, le syndicaliste explique ce gonflement de la liste des Enseignants contractuels communautaires par la complicité de l’encadrement rapproché et certains maires des communes rurales de l’intérieur du pays.
« C’est la complicité de l’encadrement rapproché. Beaucoup de délégués scolaires de l’enseignement élémentaire sont indexés. Certains maires des communes rurales sont aussi indexés. Ils ont essayé de recruter des jeunes frères, des sœurs, des voisins et autres pour les mettre sur cette liste. Et d’autres aussi ont arnaqué certains jeunes pour les mettre sur cette liste. Donc, il serait très difficile de croire à la sincérité ou à la fiabilité de la liste produite par l’encadrement rapproché et les collectivités locales », a martelé Michel Pépé BALAMOU chez nos confrères d’Espace FM dans la rubrique « invité du journal ».
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