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Ibrahima 2 BARRY, DCE de Matam : « Ce sont les résultats réels qui ont été proclamés »

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Cette année, de l’examen d’entrée en 7ème au baccalauréat unique, en passant par le BEPC, les taux de résultats sont faibles (-20%). Ces résultats reflètent le niveau de l’Enseignement en Guinée. C’est du moins ce que nous a fait comprendre le Directeur Communal de l’Education de Matam.

Dans un entretien accordé à notre rédaction, Ibrahima 2 BARRY, tout en déplorant cet état, salue la rigueur qui a caractérisé l’organisation de ces Examens.

 « Ce sont les résultats réels qui ont été proclamés. Les examens ont été organisés par l’actuel cabinet du ministère de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation avec des innovations allant du pré choix des sujets aux salles des examens. Tous les acteurs qui sont impliqués dans le choix des sujets ont été internés. Pendant près de 40 jours, ces acteurs n’ont été en contact avec leurs familles, leurs amis, leurs voisins. Cela pour juste rendre les examens plus crédibles. Nous avons tous vu pendant cette période des examens, il n’y a pas eu fuite de sujet. Pour cela nous commençons par féliciter et remercier Monsieur le ministre Guillaume Hawing qui a eu cette idée, cette amabilité d’organiser les examens de cette façon. Ceci dit, les résultats ne sont pas encourageants. Nous n’allons pas dire les résultats sont catastrophiques. Parce que ces résultats que nous avons, résultent d’un processus d’enseignement apprentissage qui a abouti à une évaluation. Donc les enfants ont restitué ce qu’ils connaissent. Et ceux qui ont mieux assimilé ont mieux donné. Ce sont ces résultats qui ont été proclamés », indique-t-il.


Pour inverser la tendance, le DCE de Matam estime que chaque acteur doit jouer sa partition : « Il faut faire maintenant un diagnostic. Partir des résultats proclamés, voir ce qu’il faut faire pour ne plus avoir les mêmes résultats. Il faut améliorer les résultats, les performances, les qualités de l’enseignement apprentissage. Et pour cela comme aime le dire Monsieur le ministre le système éducatif repose sur des piliers, il y a l’Etat, les parents d’élèves, les élèves et les enseignants. Il faut qu’il y ait des régularisations autour de ces 4 paramètres », note-t-il.


D’ailleurs chez lui à Matam, l’heure est déjà à la préparation pour la rentrée prochaine, avec de nouvelles mesures. « Cette année à Matam, en attendant que tout soit mis, nous sommes en train de tenter d’exploiter les enseignants à plein temps. C’est-à-dire un enseignant qui doit avoir 18 heures de temps, qu’il ait ses 18 heures de temps… Nous allons insister sur le travail au niveau des classes intermédiaires. Nous allons commencer par les CP, avoir les meilleurs maitres aux CP, voir comment les maitres des CP peuvent évoluer jusqu’aux CM ou jusqu’au niveau des CE. Donc il faut que nous nous attelions à tout cela pour avoir une performance. Surtout nous profitons pour lancer un appel aux chefs d’établissements aux directeurs d’écoles d’utiliser les enseignants à plein temps, leur donner les temps réels », insiste Ibrahima 2 BARRY, avant d’ajouter « Ce qu’il faut reconnaitre, ce qu’il y aura un flux. Il y a eu des passages des classes inférieures pour les classes supérieures. Ces passages-là n’ont pas été serrés comme les examens. Ce qui fait que vous trouverez dans une classe de terminale de 50, 60, 80 candidats, il n’y a eu que 2 ou 3 qui sont admis, donc les autres sont restés. De l’autre côté peut-être il y a eu 70 qui sont passés en terminale. Donc vous allez avoir plus de 100 élèves. Alors il faut voir comment juguler pour bien gérer les groupes pédagogiques. Actuellement pour mieux gérer le flux des Élèves c’est pourquoi après l’élaboration des emplois du temps par les chefs d’Établissement nous verront comment utiliser certains Enseignants à cheval ».