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Délestage à Conakry: Le Directeur Général de l’EDG, donne les raisons

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De nos jours, le courant électrique est l’un des besoins les plus exprimés par le peuple de Guinée. Dans l’élan du renouveau, le directeur général de l’électricité de Guinée (EDG), en compagnie de ses deux adjoints et certains conseillers a animé, ce mercredi 18 mai 2022, un point de presse au siège de la dite direction pour expliquer les raisons du délestage constaté dans le grand Conakry depuis quelques jours. 

Prenant la parole, le Directeur Général Laye Sékou CAMARA a tout d’abord rappelé que l’électricité de guinée est confrontée à d’énormes difficultés ; la vétusté des réseaux, l’ancienneté des équipements et le manque de maintenance.

Nous vous proposons un extrait de l’intervention du Directeur Général, Laye Sékou CAMARA :

« La Guinée a beaucoup travaillé sur la production, c’est à dire aujourd’hui on a de la production après la construction de la centrale de Souapiti et de Kaleta . On a eu la production de 690MKW sur notre réseau de production. Vous savez dans le secteur de l’énergie nous avons trois segments ( production, transport et distribution ). Donc, mon équipe et moi, on est venu depuis le 17 mars à EDG. La première à faire d’abord, c’était de faire l’état des lieux pour ce qu’on a trouvé ici… Avec le gouvernement nous avons reçu aussi une feuille de route, c’est à dire aujourd’hui avec la subvention de l’EDG , il faut essayer quand même de baisser cette subvention. Cette subvention est très élevée alors que ça pouvait servir à financer d’autres segments de la nation ( santé, éducation ). Donc après l’état des lieux, l’essentiel de nos éléments de production, c’est à dire les centrales qui appartiennent à EDG n’était pas dans un état qui pouvait produire suffisamment. C’est à dire ils étaient tous à 30% de leur état technique, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’aucune de ses centrales de produire sa capacité, elle est limitée à 30%. Lorsque aussi nous avons observé au niveau de la distribution, nous avons vu que ça fait pratiquement deux ans que la distribution n’a pas subi d’entretien et de maintenance. Donc ce qui reste un peu l’état des installations dans un état un peu dérisoire, c’est à dire elle n’est pas efficace à 100%. La première chose d’abord vu les instructions que nous avons reçues , on a essayé de remettre nos centrales en route, c’est à dire les centrales qui sont dans le portefeuille de l’EDG…Donc nous nous sommes attelés ici aller de l’avant pour pouvoir réduire cette subvention de réparer nos machines pour qu’on soit prêts d’ici la saison prochaine, c’est à dire l’étiage prochain. La distribution aussi nous avons engagé aussi des travaux pour pouvoir aussi apprêter. C’est pendant la saison sèche que nous avons beaucoup de demande , c’est à dire la demande s’accroît pendant l’été, la saison sèche. Donc en ce moment là il faut que les installations soient apprêtées et ça nous permet aussi de diminuer aussi l’intervention de l’état, si on utilise nos propres centrales. Donc c’est sur ça nous nous sommes attelés la maintenance de nos équipements. Nous sommes au mois de mai , l’entrée de la saison des pluies emmené la perturbation des grands vents . C’est à dire vous avez deux périodes l’entrée et la sortie. Le mois de septembre aussi, on risque d’avoir les mêmes situations, parce qu’il va y avoir beaucoup d’orage .Donc il faut apprêter pour que le réseau puisse tenir c’est pourquoi vous avez des injections des postes.

Le couple Souapiti-Kaleta te fait 690 MKW c’est suffisant aujourd’hui. Donc ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui, nous avons trouvé des installations qui n’étaient pas maintenu depuis deux ans, il n’y avait pas de maintenance dans le réseau. Moi je suis un ingénieur technicien de réseau, donc ma préoccupation c’est de mettre mes installations à un niveau que demain ça ne tombe pas. J’ai même fait des réunions pour dire aux gens, c’est vrai on est en train de faire l’extension du réseau du grand conakry, mais on a oublié les anciennes installations. Donc on est en train de préparer un projet aujourd’hui pour rénover tous les anciens postes, parce que ces postes existent il y a longtemps il faut les rénover. Donc on est en train de travailler sur ça, c’est un projet qu’on va mettre sur la table pour demander aux bailleurs de fonds d’intervenir dans ce secteur. Parce qu’aujourd’hui, vous allez voir à partir de Lansanayah jusqu’à Coyah, nous sommes en train de construire le nouveau réseau. Mais tu vas construire un nouveau réseau qui doit s’intégrer à l’ancien et l’ancien n’est pas dans un bon état. Qu’est ce que tu fais? Si tu ne mets pas l’ancien au même niveau que le nouveau, ça va de soit qu’il aura toujours les perturbations, c’est sur ça qu’on est en train de travailler aujourd’hui. Nous allons préparer d’autres études pour avoir rénové l’ancien réseau de conakry, pour l’emmener à s’intégrer au nouveau réseau qui est en train de se construire maintenant là, ça aussi c’est un autre travail. Parce que la technique ça évolue, et c’est la maintenance qui maintient tous les équipements…C’est vrai on a la production aujourd’hui, mais si on entretient pas demain on ne pourra pas. Kaloum 3 qu’on avait à l’époque, c’était la nouvelle centrale, elle fonctionnait à merveille mais elle n’a pas été entretenue elle est dans quel état aujourd’hui ? Nous avons nos installations qui sont à 30% disponible ça veut dire quoi, qu’il y avait pas d’entretien, normalement elle devrait être à 100% disponible. Mais si nous refusons d’entretenir ça pour dire que pour une coupure de 1h ou 2h du temps, donc il ne faut pas faire ça. Alors là, si demain tout explose on fait comment ? Donc déjà il faut avoir dans votre conscience que nous devons mettre un accent particulier. D’ailleurs vous devez nous encourager pour faire la maintenance de nos équipements parce que ça y va de soit, s’il n’y a pas de maintenance il n’y a pas de continuité…  », a-t-il expliqué, le directeur général de l’électricité de Guinée.