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Examens Nationaux 2022: le nouveau dispositif anti-fraude de Guillaume HAWING…

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Pour lutter contre la fraude pendant les Examens Scolaires, le ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A), a annoncé le lancement d’un nouveau dispositif dès cette année. De quoi s’agit-il ?

Guillaume HAWING annonce le lancement d’une nouvelle « feuille d’examen ».  

Celle-ci, à la différence de l’ancienne, ne porte ni anonymat, ni filiation des candidats. En lieu et place de ces renseignements, il existe un espace réservé à signature du candidat et des deux surveillants. Le PV qui sera porté par le candidat, contrôlé par les surveillants sera masqué par un sticker.

Cette innovation qui sera mise en pratique cette année a pour conséquence la suppression du secrétariat de correction. Ensuite, ce nouveau format de feuille d’examen, selon la direction générale des services et concours scolaire, va ainsi permettre au MEPU-A d’être à l’abri de nombreuses erreurs constatées au niveau du secrétariat, de lutter efficacement contre la fraude et de simplifier le travail. Comment cette innovation est-elle accueillie par les acteurs de l’éducation ?

Le syndicat national de l’éducation, dirigé par Michel Pépé BALAMOU salue cette décision qui va contribuer à crédibilisation des examens.

« Ces nouvelles feuilles dont on parle, ont été faites à l’effet de limiter la substitution des feuilles par des surveillants et souvent pendant la passation des épreuves. Nous, en tant que syndicat de veille, d’alertes et d’interpellation et de proposition, nous pensons que, à chaque fois que ces questions se posent, nous interpellons les autorités sur ces antivaleurs qui ruinent le fonctionnement réel du système éducatif. Donc, cela permettra à coup sûr, de limiter, dans la mesure du possible les différentes fraudes aux examens », réagit le secrétaire général du SNE, Pépé BALAMOU.

Les feuilles d’examens ont une particularité, explique le syndicaliste. « L’élève porte son PV, le surveillant qui est dans la salle met le sticker, lorsqu’il est mis, le surveillant signe, écrit son nom et numéro de téléphone. Donc, ça permettra d’éviter la substitution, parce que quand il y aura substitution de feuille d’un candidat, on saura que la feuille qui a été introduite est différente au niveau des signatures, prénoms et noms… Et donc, on pourra remonter jusqu’à l’auteur de la substitution. Ça c’est une garantie de transparence qu’il ne faut pas négliger. De l’autre côté, ça élimine le secrétariat, puisque le correcteur va corriger directement sans se rendre compte, il n’y a pas d’anonymat à mettre ça réduit le coût d’organisation d’examens. C’est à la centralisation qu’ils vont gratter pour voir le PV, ils vont directement relever la note dans la machine. Je pense que s’il y a une reconversion de mentalité par rapport à la donne, on y arrivera », souhaite ce syndicaliste.

Bien que n’ayant pas été associé à l’initiative, Aboubacar SOUMAH secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, estime que toute innovation allant dans le sens de crédibiliser les examens nationaux est à saluer. « Toute innovation qui fait en sorte que les résultats obtenus lors des examens soient les vrais résultats est salutaire. Et donc, nous ne ferons que la saluer. Pour le moment, nous allons voir la première expérience, et par la suite on pourra bien l’analyser », explique Aboubacar SOUMAH qui affiche une certaine prudence.

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