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Education en Guinée : les parents d’élèves des écoles privées dans une autre impasse !

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Après la grève des enseignants qui a paralysée le milieu scolaire pendant plus de trois mois, les cours ont effectivement repris hier lundi, 13 janvier. Mais les difficultés sont loin d’être terminées. Certains parents d’élèves sont révoltés de devoir payer les trois mois écoulés, qu’ils qualifient de mois blancs.

Madame Binta Barry est mère de trois enfants, qui sont scolarisés dans une école privées de la banlieue de Conakry. Pour elle, l’école n’aurait pas dit réclamer le payement de ces trois mois non étudiés. « Les enfants sont restés pratiquement tout le temps à la maison. En octobre, ils n’ont fait que deux à trois jours de cours et c’était la grève. Les fondateurs des écoles privées doivent penser aux parents d’élèves aussi. Je paie difficilement les scolarités de mes trois enfants. Alors, ils faut qu’ils soient un peu clément », déplore-t-elle.

ALiou Kanté, la cinquantaine révolue et père de trois enfants confie être dans l’impasse. « Je suis déçu. Le gouvernement nous laisse dans les mains des personnes qui ne pensent qu’à l’argent. C’est incroyable. Le fondateur de l’école de mes enfants exige que je paye les mois n’ont étudiés. C’est le comble. Quand j’ai dit que ce n’est pas possible, il m’a dit que c’est une décision de l’Etat. L’année scolaire compte 9 mois et il faut que chacun s’acquitte de ces 9mois de frais de scolaire », a-t-il expliqué.

Dans le public, c’est le prix de la table-banc qui est exigé. Et, il est négocié entre 200mille et 250mille francs guinéens. « J’ai voulu que le plus grand de mes enfants continue dans le public. Mais mon ami m’a aussitôt découragé. Que non seulement on demande le prix de la table-banc, pis, les demandes d’argent sont quotidiennes », a dénoncé enfin M. Kanté.

Nous avons interrogé un cadre du ministère de l’enseignement pré-universitaire qui a voulu garder l’anonymat. « Nous ne pouvons dicter des lois aux écoles privées par rapport aux frais de scolarité. Elles sont libres de fixer leurs prix. C’est le marché qu’ils font», a-t-il souligné. Aujourd’hui, la plupart des parents d’élèves rencontrés prennent leur mal en patience.

Reportage réalisé par SOW MÔ YAYE,pour universiteactu.com