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Bras de fer autour d’une Ecole Franco-Arabe au profit d’EG Français à Mamou

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L’Ecole primaire franco-arabe, Ansar Islam fait objet de polémique. Située au quartier Petel dans la commune urbaine de Mamou, cet Etablissement d’Enseignement primaire fait objet de bras de fer entre les citoyens du quartier et les Fondateurs. Au départ, c’est un bâtiment privé qui abritait l’Etablissement. Mais dont le propriétaire a décidé de récupérer.

Avec un appui d’une ONG de la place, l’Ecole a bénéficié de 3 salles de classe flambant neuve. L’Etablissement a été construit sur un terrain appartenant aux arabisants.
A la fin de la construction de cette Ecole, certains citoyens du quartier ont décidé d’imposer l’Enseignement général du Français au lieu du Franco-Arabe. Ils ont confisqué les clés en empêchant les Élèves d’Ansar Islam de suivre les cours.

Face un tel comportement, les Élèves et leurs parents ainsi que certains encadreurs ont organisé un sit-in devant la Direction préfectorale de l’Education (DPE) pour exiger que les clés de l’Ecole leur soient restituées afin de reprendre les cours en Franco-Arabe.

Membre de l’APEAE, Monsieur Amadou WANN explique : «Quelqu’un nous avait prêté sa maison depuis 19 ans. Maintenant, il a su que le gouvernement a construit une école pour les enfants. Alors, il a écrit à la DPE pour récupérer sa maison. Après plusieurs tentatives en vain, il a fini par fermer l’école. Plan Guinée a construit l’école pour nos enfants. Ils sont venus filmer les enfants et ont demandé si on a un terrain. On a dit oui et on a montré le terrain. Ils ont construit là-bas. On avait commencé certaines salles de classes non achevée. On a suivi le chantier jusqu’à un certain moment, les voisins sont venus pour nous aider. Et maintenant, c’est les voisins-là qui exigent l’Enseignement général à cette école. On n’est pas d’accords sur ça. Ils vont nous rendre notre école car c’est pour nous», explique ce parent d’Elève chez nos confrères d’Africaguinee.

Interrogé, le Directeur préfectoral de l’Education de Mamou confie que sa direction n’a rien à voir dans cette affaire. «C’est un vieux problème. Je ne maîtrise pas tellement le sujet. Car, c’est avant mon arrivée à Mamou. Il y a des Élèves qui étaient dans un bâtiment privé dont le propriétaire a récupéré. Pourtant, c’est les enfants de la localité. Il y a eu vice de forme dans la remise provisoire. Parce que nous, on ne nous a pas remis des clés. En principe, on devrait passer par nous. C’était à nous de passer ça à la communauté. Je trouve qu’il y a une frange de la population qui dit que c’est eux qui ont suivi le chantier donc c’est pour eux l’Ecole. Certains sont favorables à l’Enseignement du Français.
On est dans le dilemme. J’ai écrit au chef de quartier de Petel, qui a fait un autre écrit à notre ministre en déposant à la commune pour que celle-ci transmette à la préfecture. Le préfet nous a dit d’analyser le dossier. Mais, nous on a répondu qu’on n’a pas où mettre ces enfants-là sauf là-bas.  Les gens qui ont les clés n’ont même pas recrutés d’abord. Ils veulent recruter et mettre leurs enfants là-bas. C’est bien mais pourquoi attendre d’autres pendant que les fils de la même communauté sont vidés de là où ils étaient.  Plus de 200 élèves chôment. Pour un responsable c’est de mettre d’abord ceux qui sont dans le besoin en attendant la fin de l’année. Ils m’ont trouvé à la DPE ce matin. J’ai fait une sensibilisation et on est en train de prendre les dispositions nécessaires. On a demandé notre implication, celui du préfet et du maire. On va arranger ça dans les 72h qui suivent. Quand tu vois des tous petits comme ça pleuré qu’ils veulent étudier, c’est primordial pour un éducateur. Donc, on va les aider. On avait soustrait les candidats à l’entrée en 7e année très tôt pour les confier dans une autre école. On peut gérer les enseignants et les élèves. Mais pour la communauté, cela relève de la commune »,
confie Mamady MAGASSOUBA.

Interpellé sur le sujet, Ahmed Tidiane DIALLO, maire de la commune urbaine, estime que cette affaire doit être gérée par les autorités Educatives et non par la mairie.

«Je suis informé. Mais c’est un problème qui relève de l’éducation. Ils ont été à la DPE qui les a orientés vers nous. Nous aussi on leur a dit que les clés n’ont pas transité par la commune. Ils les ont donnés directement au comité de suivi. On devrait être impliqué mais tel n’a pas été le cas. L’ONG n’a pas négocié à la commune. On a négocié avec ANAFIC. Mais Plan Guinée est venu à travers la préfecture. La commune n’a rien à voir avec ça. On avait tenté avec la préfecture, la ligue islamique et la DPE de résoudre cette crise, mais on a échoué. Donc, on a encore appelé à une rencontre de toutes les parties pour trouver une solution. Il y aura la préfecture, la commune ; la DPE, la ligue, la communauté pour voir ce qu’il y a lieu de faire», a expliqué le maire de Mamou.