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Enseignement Supérieur : Les universités publiques sont-elles capables d’absorber tous les bacheliers ?

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Depuis l’orientation des nouveaux étudiants dans les universités publiques, les universités privées tirent le diable par la queue. Toutefois, la question qui revient sur les lèvres est : est-ce-que les universités publiques réussiront le pari d’absorber tous ces admis au baccalauréat ?

L’une des tâches du gouvernement est de déployer toutes les possibilités pour la prise en charge de la formation des citoyens en général et les bacheliers en particulier. En Guinée, une faible finance est destinée au secteur de l’éducation, ce qui explique la rareté d’infrastructures d’éducation de qualité conduisant à une politique d’orientation souvent décriée. Malgré cette réalité, l’État a pourtant décidé d’orienter ses bacheliers seulement dans les universités publiques mettant ainsi à l’écart celles privées.

« La question d’orientation en République de Guinée est réellement une problématique. L’orientation d’abord est une technique qui doit être maîtrisée par la politique d’orientation. Pour orienter un bachelier, il faut tenir compte de son espace scolaire, de sa motivation, de la réalité du marché d’emploi et aussi de son caractère. Quand quelqu’un est mal orienté, cela joue sur sa compétence future. Mais chez nous, les orientations se font en fonction de notre exigence, possibilité d’accueil de telle ou de telle institution de l’État. Il faut intéresser les universités privées et publiques », explique Mory DIOUBATE, recteur de l’université Nelson Mandela.

Les universités privées contribuent à améliorer la qualité de l’enseignement et les offres de formations. Elles sont parvenues à trouver des équipements aussi, parfois plus que l’Etat. « La non orientation des bacheliers dans les universités privées entraîne des conséquences énormes parce que si l’orientation se fait de façon anarchique, cela peut conduire beaucoup de bacheliers à l’abandon scolaire et également si L’État décide de ne plus orienter dans les privées, cela peut jouer beaucoup », estime Dr TOURE vice-recteur de l’université Roi Mohamed VI.

« Nous voulons dire par là que si la capacité ne répond pas aux standards, cela peut conduire à la surcharge d’effectifs dans les universités publiques, ce qui peut impacter négativement la qualité de l’enseignement. Le partenariat entre l’Etat et les universités privées doit être réévalué en faisant des sélections et ceux qui seront retenus peuvent collaborer avec l’Etat tout en mettant une structure de suivi évaluation sur le plan pédagogique. L’Etat seul ne peut pas tout faire » soutiennent-ils.