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Grève des Étudiants guinéens au Maroc ce mardi : le cri de cœur des boursiers

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Étudiants guinéens à l’étranger ou oubliés de la République ? Qui Sommes-nous aux yeux de ce pays qui nous veut, être l’espoir de sa future émergence ?

Les années s’enchaînent, mais les problèmes des boursiers guinéens restent les mêmes.

Au regard du rythme d’évolution du monde, la logique voudrait que les choses s’améliorent au fil des années. Mais c’est tout le contraire chez les étudiants guinéens.

Les évènements du 5 septembre dernier ont suscité, comme chez la plupart des guinéens, un vif espoir chez les étudiants. Les discours de refondation et de changement annoncés par les nouvelles autorités ont été favorablement accueillis chez les étudiants guinéens de l’étranger et ceux du Maroc, qui en reçoit le plus grand nombre.

Le changement tant entendu, tant convoité était enfin arrivé ! En tout cas c’était l’espoir nourri chez les étudiants. Hélas ! Ce n’était qu’une simple vue d’esprit qui n’a pas tardé à s’ajouter à la longue liste des illusions.

Il y a plusieurs années que la République de Guinée, dans ses conventions dans le cadre des études supérieures, envoie des étudiants à l’Etranger (Maroc, Tunisie, Algérie, Russie, Chine,…). Au Maroc, un nombre autour de 150 à 200 atterrissent tous les ans. Ces “boursiers d’Etat”, pour subvenir à leurs besoins prenaient pour un début, un montant de 40 Dollars US, lequel montant a été majoré à 50 Dollars US quelques années plus tard. Sauf qu’il n’y a malheureusement plus bougé depuis lors !

Ces 50 Dollars qui ne peuvent malheureusement plus payer un loyer au Maroc. Quand est-il des autres charges? Comment faire?

En 2022, malgré les enjeux auxquels nous faisons fassent, notamment ceux économiques, ce pays qui nous envoie, ne mesure plus l’ampleur de la souffrance que subissent ses « boursiers », au point de leur priver de leurs bourses pendant une année scolaire (10 mois), sachant que la plupart viennent de familles modestes.

Nous sommes passés par tous les moyens administratifs possibles : l’Ambassade de la République de Guinée au Maroc, le SNABE, nos relations personnelles, l’envoi d’un mémorandum,… toujours aucun résultat positif.

Si certains parviennent à lutter tant bien que mal, nombreux sont ceux qui jettent l’éponge, faute d’accompagnement/financement.

La particularité du Maroc au-delà de la cherté de la vie, est le fait qu’il n’y a aucune possibilité pour les étudiants d’enchaîner des jobs parallèlement aux études comme le font les étudiants en France par exemple. Cette bourse constitue donc la principale source de revenu de ces étudiants, qui sont issus de familles modestes pour la majorité. Son absence ou son retard représente un grand risque dans ce pays où le prix de la vie augmente de façon exponentielle.

Le gouvernement doit inscrire cette question parmi ses questions prioritaires. A défaut d’une éventuelle revalorisation, le paiement régulier est une urgence car chaque jour passé sans cet argent est risque d’abandon des cours par ces étudiants.

C’est donc un cri de cœur que lancent les étudiants auprès des autorités afin de prendre cette situation au sérieux. Une solution globale est plus que jamais urgente.

Ce mardi, nous serons à l’Ambassade de la République de Guinée au Royaume du Maroc pour rappeler encore une fois aux autorités que nous existons et qu’elles doivent se préoccuper de notre situation.

TOUS ENSEMBLE !

#maboursemondroit
#etudiantsabandonnés